Les documents de Jeune Afrique sont authentiques

19 Avr 2012 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Publié sur  jeuneafrique.com, confirmé par notre source
Affaire Antoine Nstimi. De sources sûres à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) confirment l’authenticité des preuves accablant le président de la commission de la Cémac.   

Depuis les révélations de Jeune Afrique concernant les décaissements à la Béac ordonnés par le président de la Commission de la Cémac, Antoine Ntsimi,  des doutes persistent sur l’authenticité des documents  publiés par le magazine. Antoine Ntsimi a d’ailleurs contesté la véracité de ces documents, notamment la facture de  19 940 euros (13 079 782 francs Cfa) représentant les frais de réception du directeur général de l’Afd, Dov Zerah, dans le cadre de la signature de la convention de financement « ABG française » au restaurant « Arnoc » de l’hôtel Le Méridien à Paris.  « Par l’intermédiaire du site cemac2012, monsieur Antoine Ntsimi dément catégoriquement l’authenticité d’un prétendu document comptable, dont les responsables du journal Jeune Afrique affirment avoir pris connaissance. Il condamne sans réserve une médiocre tentative de déstabilisation et balaie ces accusations fantaisistes et calomnieuses. Ni monsieur Antoine Ntsimi, ni ses services, n’ont eu connaissance d’un tel document, qui prendrait la forme d’une facture de 19 940 euros », lit-on sur le site web  www.cemac2012.com depuis le 17 avril 2012. Un portail web dédié à la campagne d’Antoine Ntsimi pour sa reconduction à la tête de la Cémac.

Le Jour s’est rapproché de la représentation locale de la Béac à Yaoundé pour y voir clair. Car ces documents proviennent de cette institution-là. De source sûre (les banques étant astreintes au secret professionnel), deux des documents publiés par Jeune Afrique sont authentiques.  Le premier document signé de Jonhbest Akondeng, directeur adjoint de la représentation nationale de la Béac à Yaoundé,  indique le débit d’un montant de 90 millions de francs Cfa du compte de la Cémac (Compte TCI). Le motif indiqué sur le document est : « Location avion pour mission du président à Brazzaville prendre part à la journée Cémac » (Sic). Un document authentique, indique notre source.
Publié sur  jeuneafrique.com, confirmé par notre source

Le second document est un relevé de compte du Compte TCI de la Cémac pour la période du 01er décembre 2011 au 31 décembre 2011. Ce relevé délivré par la même représentation nationale de la Béac  indique un débit de 583 754 169 FCfa et un crédit de 2 799 529 628 FCfa pour la même période. Authentique aussi. Mais, pour J.A., entre le 12 décembre 2011 et le 29 février 2012, treize retraits commandés par le président de la commission de la Cémac ont été effectués à la Béac pour un montant global de 821 millions de francs Cfa. Selon le magazine, les justificatifs présentés pour les retraits sont surfacturés et parfois multipliés par trois.

Facture 19 940 euros

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non confirmé par notre source
« Les documents que vous présentez sont de vrais», indique notre source. Par contre, elle précise que la banque n’a pas connaissance de la facture de 19 940 euros (13 079 782 francs Cfa)  de l’hôtel Le Méridien représentant les frais de la réception au restaurant « Arnoc » du « président Cémac/directeur général de l’Afd dans le cadre de la signature de la convention de financement ABG française + 9 personnes ». Pour notre interlocuteur, la facture n’est pas un document exigé à la banque pour effectuer ou justifier des décaissements. « Quand on exécute un ordre de prélèvement, nous nous assurons que la signature est bien celle du titulaire du compte et que le compte est fourni. On n’a pas besoin d’une facture pour justifier un prélèvement », explique-t-il. En clair, cette facture a probablement été présentée à l’agent comptable de la Cémac pour  justifier un remboursement et non à la Béac. Donc, document encore à authentifier.

Comment ces deux documents se sont donc retrouvés dans la presse ? « Vous constatez que le document portant débit du compte TCI de la Cémac est le document original. Or, ce qui reste à la banque est une copie visée. Cela ne saurait donc provenir des archives de la Béac. Ce sont des documents qui proviennent du titulaire du compte ou du mandataire à qui on remet l’original et qui reçoit les relevés de compte », répond notre source qui dédouane la banque.

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