Un sous-sol en or, en diamant et en fer

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17 Avr 2012 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Une exploitation artisanale de l’or à Bindiba, région de l’Est

Cameroun. Le pays regorge d’énormes ressources minières dont l’exploitation industrielle peut transformer l’économie nationale. Actuellement, seule l’exploitation artisanale prospère.


Les diamants de Mobilong font encore jaser. Notamment en Corée du Sud. Il y a deux semaines, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, précisait que le Cameroun n’a « jamais confirmé ou infirmé les chiffres de l’entreprise coréenne Cameroon & Korea Mining (C&K Mining) ».
L’entreprise coréenne avait en effet annoncé en 2009 qu’elle avait découvert à Mobilong, à l’Est du pays, un gisement de 736 millions de carats de diamants.  D’où le premier permis d’exploitation minière valable pour diamants et substances connexes que le président de la République, Paul Biya, lui a accordé le 16 décembre 2010. Qu’importe les désagréments créés en Corée du Sud par ces déclarations, le potentiel du Cameroun en la matière est avéré. D’ailleurs, en ce moment, annonce le ministre de la Communication, la certification des travaux d’évaluation de la quantité réelle du diamant de Mobilong est en cours et les résultats présagent « un taux de contenance diamantifère important ».
Soit. A défaut de l’exploitation industrielle qui n’a pas encore débuté, l’exploitation artisanale bat son plein. De 2010 à 2015, le Cameroun entend ainsi récolter 31 200 carats de diamants. Pour la seule année 2012, 420 carats seront produits de manière artisanale. Ce sont les estimations fournies par le Cadre d’appui et de promotion de l’artisanat minier (Capam), qui pilote en ce moment le Programme d’appui aux activités minières. Pour ce qui est de la production canalisée de diamants, les estimations pour l’année 2012 sont de 3 108 carats pour un total de 21 840 carats pour la période 2011-2016. C’est la région de l’Est qui est la plus productrice. L’on y retrouve actuellement sept sites miniers et 81 postes miniers, selon le Capam. En 2012, cinq sites miniers et deux postes miniers seront ajoutés à ces acquis.  
Opération Gold
Pour ce qui est de l’or, le Cameroun va produire de manière artisanale pendant la période 2010 – 2015, 16 653,3 kg. La production en 2012 est estimée à 224,8 kg. Seule C and K Mining dispose d’un permis d’exploitation industrielle de l’or. Mais, avec la mécanisation plus poussée de l’artisanat minier, de nombreuses sociétés l’exploitent de manière artisanale. Dans la seule localité de Bétaré-Oya, huit sociétés sont sur le terrain. Plusieurs parmi elles déclarent en moyenne l’exploitation de 10 kg par mois, apprend-on du côté du Capam. L’or produit de manière artisanale ne suit pas toujours les circuits formels. Sur les 100 kg produits chaque mois, 90 kg vont dans les poches des trafiquants. D’où l’opération Gold que le Cameroun a lancée en 2011 en collaboration avec les forces de l’ordre pour canaliser cette production et renforcer les réserves d’or du Cameroun à la Banque centrale des Etats de l’Afrique centrale. L’estimation de la production nationale mensuelle est de 170 kg. Le Capam envisage de sécuriser 100 kg de cette production, avec l’appui des forces de défense.  
Les métaux précieux ne sont pas les seuls au Cameroun. Le fer occupe également une place de choix. L’on apprend ainsi que la société Cam Iron n’attend plus que la convention minière pour passer à la vitesse supérieure. « L’étude de faisabilité définitive (Fed), axée sur les ressources pouvant garantir une production annuelle de 35 millions de tonnes de minerais riches par an à Mbalam pour une période de 10 ans est achevée », indique-t-on au ministère en charge des Mines. Les réserves non encore totalement évaluées sont de 200 millions de tonnes de fer riche et 1,2 milliard de fer pauvre. Les retombées économiques attendues sont estimées à près de deux mille milliards de francs Cfa.  Le fer de Mbalam n’est pas le seul. Le fer de Nkout, localité située à 27 km de la ville de Djoum dans la région du Sud Cameroun a été récemment découvert par Cameroon Mineral Exploration (Caminex). Une société camerounaise créée le 16 mai 2006 et majoritairement détenue par le groupe anglais Affero Mining. Pour cette société, le potentiel actuel du fer de Nkout est estimé à 1,4 milliard de tonnes de minerais, dont 33% de fer brut (meilleure qualité), indique un rapport d’expertise publié en janvier 2011.
Cobalt
A côté de C and K Mining, Geovic Cameroon dispose aussi d’un permis d’exploitation du cobalt, du nickel, du manganèse de Nkamouna. Son permis d’exploitation de ces minerais lui a été accordé le 11 avril 2003 sur une superficie de 1 250 km2 à Lomié. La production annuelle envisagée est de 4160 tonnes de cobalt, 3280 tonnes de nickel et 45 000 tonnes de manganèse. L’inauguration de la mine est prévue pour juin 2014. Le succès de l’exécution du chronogramme proposé dépend de la disponibilité des financements estimés à environ 125 milliards de francs Cfa, indique-t-on au ministère en charge des Mines.
En ce qui concerne les autres minerais, on peut citer la bauxite de Minim-Martap et de Ngaoundal, (plus d’un milliard de tonnes de réserves), l’uranium de Poli et de Lolodorf  (réserves estimées à 13 125 tonnes à Poli et 11 000 tonnes à Lolodorf) et le rutile d’Akonolinga avec environ trois millions de tonnes de réserves. A côté de tout cela, le potentiel n’est pas encore totalement exploré. D’où l’intérêt accordé par les industriels au secteur minier camerounais. En effet, au Cameroun, environ 160 permis d’exploration sont attribués et seuls deux permis d’exploitation sont attribués.

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