Prévisions économiques. Le gouverneur de la Banque centrale estime que les économies de la Cémac se portent bien, avec un taux de croissance de près de 5% en 2011.
Les prévisions macroéconomiques actualisées de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (Cémac) sont favorables, avec un taux de croissance de 4,8%. C’est la substance du message qu’a délivré le gouverneur de la Béac, Lucas Abaga Nchama, le 28 octobre 2011 à l’issue de la réunion du Comité de politique monétaire (Cpm) de la Béac qui s’est réuni en sa troisième session ordinaire de l’année. Au cours de la conférence de presse qui a suivi cette réunion, le gouverneur de la Béac a été interrogé sur les déclarations de l’agence de notation Fitch Ratings qui indique que le poids des impayés de certains gouvernements africains de la zone franc ( notamment le Cameroun et le Gabon, membres de la Cémac), à leurs créanciers locaux peut menacer la note de ces pays, y compris le Bénin. Et Lucas Abaga Nchama de répondre : « D’après les données économiques en notre possession, ce sont ces économies (du Cameroun et du Gabon, ndlr) qui vont bien et il n’y a pas d’inquiétudes ». Le Cameroun, a-t-il indiqué, est d’ailleurs le pays de la sous-région qui a l’économie la plus diversifiée. Le gouverneur fait état de nombreux investissements en cours dans le pays couplés à l’augmentation de la production du pétrole. « Il en est de même pour le Gabon et même la Guinée équatoriale », indique-t-il, avant de conclure : « Les finances publiques des Etats de la sous-région ne présentent aucune inquiétude.»
Selon le Cpm, « les pressions inflationnistes resteraient modérées quoiqu’en hausse, le taux d’inflation passant de 1,6% en 2010 à 2,2% en 2011 ». C’est ainsi que le Cpm a décidé de « maintenir inchangées les conditions d’intervention de la Béac appliquées aux banques et d’augmenter les taux d’intérêt sur les placements publics de 25 points de base ». Les coefficients et le taux de rémunération des réserves obligatoires restent également inchangés. En ce qui concerne les réserves de change, Lucas Abaga Nchama a indiqué que dans un contexte mondial marqué par la crise, c’est la stratégie de « la prudence absolue » qui a été adoptée. « Nous faisons des placements qui ne sont pas risqués », affirme-t-il, tout en annonçant qu’un expert sera bientôt recruté pour assister la Béac dans les stratégies relatives aux réserves de change.
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