Piaasi : qui est ton parrain ?

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19 Fév 2012 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

La question est posée aux jeunes de la région du Centre qui souhaitent obtenir un financement pour leur mini-projet.

Ghislain Nguena est un jeune Camerounais qui ne comprend rien au Programme intégré d’appui  aux acteurs du secteur informel (Piaasi). Un programme mis en place en 2005 pour soutenir les jeunes en mal de financement pour leurs projets. Il affirme avoir présenté le sien à la représentation du Centre du Piaasi. On lui a demandé de présenter un parrain qui puisse rembourser l’emprunt sollicité si jamais il se retrouvait dans l’incapacité de le faire.  « Ils ont demandé que je me fasse parrainer par quelqu’un qui se porte garant du prêt qu’ils vont me donner. Or, ils oublient que si je viens solliciter un financement au Piaasi, c’est parce que je ne connais personne qui puisse m’aider. Je n’ai pas de godasses. Si c’était le cas, j’aurais simplement demandé  à cette personne de m’aider et je ne serais plus venu », explique-t-il, furieux. Lors du forum national de la Jeunesse organisé par le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique au Palais des Congrès de Yaoundé, il a souri  lorsqu’il a vu le stand du Piaasi.

« Un jeune ambitieux qui a effectivement un projet intéressant ne peut pas supporter  la torture qu’il y a là-bas. Quand tu y vas, on te demande de t’inscrire, d’attendre les formations qui peuvent durer six mois. Un jeune ambitieux qui a son business plan avec un chronogramme détaillé va abandonner et chercher ailleurs. Au finish, les plus persévérants ne réussissent pas toujours, car ils ont laissé une bonne partie du financement sollicité dans les pots-de-vin. L’exigence du parrain est un frein pour beaucoup de jeunes. Il y a donc nécessité d’alléger les procédures », propose Ghislain Nguena.

Selon le coordonnateur du Piaasi dans la région du Centre, ce sont les nouveaux mécanismes d’assurance de remboursement qui ont simplement été renforcés. Ici, on ne parle pas de parrain, mais d’avaliste. « (…) Nous sommes un peu plus sévères. Nous avons renforcé les mesures de sécurité en instituant la production d’un avaliste dans le dossier », indique Baltazar Kedi à Ngon. Pour lui, les remboursements ne sont pas assez évidents. Dans la région du Centre, le taux de remboursement des projets financés varie entre 30 et 34%. Ce qui n’est pas mauvais, comparé à celui des autres régions qui est relativement bas, note-t-il. « Le remboursement intervient après un différé de 11 mois à partir du jour où vous obtenez le financement. L’on commence le remboursement à partir du 12ème mois. La dette doit être épongée pendant 15 mois au taux d’intérêt de 6%. En 2012, des innovations sont annoncées. La réduction du délai du différé de remboursement de 11 à 10 mois et de la période de remboursement de 15 à 10 mois.  Ceci afin de diminuer les risques de délocalisation qui nous posent assez d’ennuis ».

Autre problème observé, l’absence de communication. Ils sont nombreux les jeunes qui n’ont pas connaissance de ce programme. « Il n’y a pas de visibilité, tout est opaque », fait observer Jules Fongang, président d’un mouvement des jeunes. En 2011, le Piaasi, dans la région du Centre, a financé 72 projets sur un peu plus de 300 reçus. « Je pense que la répartition des fonds de ce programme n’est pas assez objective. Cela peut expliquer l’absence de visibilité et le manque d’une véritable communication sur le Piaasi. Il faut renforcer le contrôle de ce programme, un rôle que peut légitimement jouer le Conseil national de la jeunesse, car c’est un projet destiné aux jeunes », souhaite Jules Fongang.  Un avis que partage le jeune Gervais Lekpa Djimeli, cinéaste, qui pense qu’il faudrait plus de communication sur le programme. 
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