Minette Libom Li Likeng : « … le signe de la volonté des gouvernements camerounais et gabonais de faire de l’interconnexion numérique un levier de coopération »

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23 Juil 2021 | News | 0 commentaires

[Digital Business Africa] – La ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, a participé, en présence du ministre d’Etat, ministre de la Communication et de l’Economie numérique du Gabon, Edgard Anicet  Mboumbou Miyakou, et de Rufino Ovono Ondo Engonga, le ministre des Transports des Postes et des Télécommunications de la République de Guinée équatoriale, à la cérémonie d’inauguration de l’interconnexion des réseaux de transmission numérique via la fibre optique entre  le Gabon et  le Cameroun.

C’était le 15 juillet 2021 à  Meyo – Kyè (par Bitam dans le département du Ntem, province du Woleu- Ntem au Gabon,  à 617 km de la capitale Libreville), communément appelée zone des trois frontières (Gabon, Cameroun et Guinée équatoriale).

Digital Business Africa vous propose quelques extraits de l’allocution de Minette Libom Li Likeng.

Infrastructures numériques : Le Cameroun et le Gabon célèbrent leur interconnexion via la fibre optique
Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). En compagnie d’Axcèle Kissangou-Mouele, DG de la SPIN.

« Distinguées personnalités
Mesdames et Messieurs.

La cérémonie qui nous rassemble, rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet Central African Backbone (CAB). Et dans cette optique, les Chefs d’Etats d’Afrique Centrale avaient convenu de doter leurs pays d’un réseau de fibre optique sécurisé et interconnecté, en vue de maximiser la fluidité des échanges de biens et services entre les pays de la sous-région.

Aussi, dans ce cadre, le Cameroun et le Gabon ont signé le 28 novembre 2019, à Libreville, un protocole d’accord pour l’interconnexion physique de nos deux réseaux à fibre optique. Cette cérémonie est d’autant plus importante, qu’elle vient concrétiser l’une des recommandations de la stratégie de l’interconnexion régionale pour l’Afrique, à savoir, mettre en place des systèmes intégrés d’infrastructures de télécommunications fiables, efficaces, et qui sont soutenues, par des politiques numériques d’interconnectivité harmonisées.

Ces politiques constituent en effet, des réponses aux enjeux économiques, et surtout aux enjeux sociétaux et écologiques, qui se posent en termes d’appropriation de l’évolution technologique, d’industrialisation, somme toute, en termes de développement harmonieux, intégré et maîtrisé de nos pays.

Leur mise en œuvre, j’en suis convaincue, exige la mutualisation et le partage de nos expériences. Car, c’est en avançant ensemble, dans un processus d’intégration sous régionale via le numérique, que nous allons y parvenir.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Les infrastructures de haut débit, qui permettent le transfert de données à grande vitesse, sont inextricablement liées à l’apparition de l’Internet, comme outil de connaissance utile, pour traiter les problèmes de développement durable. Elles favorisent l’échange de contenus et sont de ce fait, étroitement liées au remodelage de l’économie de l’information, et à la transition vers une société du savoir au bénéfice de nos régions.

Les infrastructures de haut débit se sont révélées très efficaces dans la transmission d’informations. Leur déploiement s’est amplifié, en offrant de nouvelles opportunités dans les domaines liés à la santé, l’éducation, les services bancaires et l’administration en ligne, le réseautage social et la téléphonie par Internet.

Dès lors, ces infrastructures constituent un lien essentiel entre les fournisseurs des services, à savoir les Petites et Moyennes Entreprises du numérique, les entreprises commerciales, les administrations publiques, et la créativité développée autour des sociétés du savoir interconnectées.

Les États africains en construction sont confrontés en même temps aux défis de la mondialisation, caractérisée par l’affaiblissement des frontières et par l’intensification des mouvements transnationaux. Ces derniers, vus comme moteurs du développement, et grâce à l’infrastructure TIC, sont facilités par l’intégration régionale.

Cependant, malgré les nouvelles perspectives numériques dégagées par la révolution des technologies de l’information et de la communication (TIC), notre sous-région reste confrontée à des faiblesses liées à l’accès à l’Internet haut débit, fixe et mobile, technologies à l’avant-garde même de la transition digitale de nos sociétés.

Excellence Mesdames et Messieurs


Dans tous les pays du monde, l’accès au numérique favorise une croissance du PIB (Produit intérieur brut). Les technologies numériques font évoluer l’économie et influent sur le développement, grâce également à leur effet multiplicateur sur la création d’emplois, notamment pour les jeunes.

Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). Photo : Afrique Première.
Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). Photo : Afrique Première.

Dans les pays développés, le secteur des T.I.C, parce qu’il est aujourd’hui au cœur de la croissance et de la compétitivité, est l’un des plus dynamiques de l’économie. Dans les pays du Sud, encore quelque peu sous le joug de la fracture numérique, l’appropriation et la maîtrise des TIC constituent un préalable indispensable, pour amorcer un saut qualitatif vers la voie du développement. Des initiatives nationales et régionales sont à cet effet prises, visant à faire de l’Afrique un continent mieux connecté. Des grands chantiers sur les plans institutionnel, réglementaire et infrastructurel sont engagés pour la transformation digitale du continent.

C’est dire que l’économie numérique évolue à un rythme rapide mais très variable.
Pour qu’aucun pays ne soit laissé à l’écart, le renforcement de la coopération sous-régionale est nécessaire, en vue d’une mutualisation des efforts de développement des infrastructures d’accès au numérique. Il est clair que nos économies, qui sont à bien des égards complémentaires, bénéficieront d’un rapprochement des pays de la sous-région.

En ce qui concerne le Cameroun, Son Excellence Paul Biya, Président de la République du Cameroun, a fait de l’économie numérique la clé de voute de notre révolution
économique. Et dans les messages présidentiels de ces dernières années, une constance se dégage: l’appel à rattraper le retard du pays dans le développement de l’économie numérique.

Dans ce contexte mondial marqué par la mutation vers le « tout numérique », le Cameroun a fait du développement de cette «nouvelle économie», celle dite numérique, une priorité de son programme, pour l’atteinte de son émergence.

Deux discours successifs du Chef de l’Etat camerounais marquent le début de cette ambition numérique. Un Message à la Nation d’abord, le 31 décembre 2015 et un Message à la jeunesse, le 10 février 2016. Dans les deux adresses, une même constance : l’impérieuse nécessité pour la génération de jeunes camerounais d’aujourd’hui, d’embrasser pleinement ce secteur d’activités, véritable « défi historique pour le devenir de la nation ».

Dans l’adresse du 10 février 2016, spécifiquement, le Président Paul BIYA définit clairement la feuille de route pour le développement de l’économie numérique (je cite) « le gouvernement devra poursuivre avec méthode et efficacité la mise en place d’une infrastructure adéquate mais aussi l’assainissement et la bonne régulation de ce secteur clé, dans l’intérêt de l’économie nationale et du développement de l’emploi-jeune ; les instituts de formation, publics ou privés, sont appelés à jouer leur rôle pleinement : ils doivent identifier les métiers nouveaux et adapter leurs programmes en conséquence ; les grandes entreprises et autres structures, publiques comme privées, sont appelées à donner l’exemple, en procédant progressivement à leur propre mutation numérique ; les institutions financières trouveront certainement leur intérêt à développer des programmes spécifiques, pour soutenir les projets portés par les jeunes dans cette nouvelle économie : c’est au prix d’un tel engagement collectif que nous allons gagner le pari d’une transition numérique réussie »

En droite ligne de cette Vision présidentielle, une Stratégie de développement de l’économie numérique a été adoptée avec comme principaux piliers : le développement de l’offre de produits numériques, le renforcement de la demande, la promotion de la régulation et de la gouvernance.

Pour ce qui est spécifiquement des infrastructures de Télécommunications et TIC, la Stratégie du Gouvernement camerounais vise à assurer l’accès pour tous, aux services de communications électroniques et, sur toute l’étendue du territoire national, à des coûts abordables, à travers la densification de l’infrastructure d’accès ; l’extension du réseau dorsal national en fibre optique (Backbone) ; et la multiplication des voies d’accès à l’international par le déploiement de câbles sous-marins.

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette Stratégie, de grands chantiers devant conduire le pays vers son émergence numérique ont été engagés. Aussi, le réseau de transmission du Cameroun qui s’interconnecte désormais avec celui du Gabon comprend t-il, un backbone national à fibres optiques d’un linéaire de près de 15 000 Km. Les câbles déployés comprennent : 18, 24, 48 et 96 brins.

En termes de couverture, les dix Chefs-lieux de Régions, 51 s

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