
Le Groupement inter patronal du Cameroun fera des propositions au gouvernement ce jour à Douala au cours du Cameroon Businness Forum.
Le secteur public discutera à nouveau ce jour avec le secteur privé. Le Cameroon Business Forum s’ouvre ce 05 mars 2012 dans la capitale économique du Cameroun, à Douala. Au cours de cette rencontre, le président du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), André Fotso, proposera au gouvernement quelques solutions du secteur privé pour favoriser l’emploi des jeunes. Pour le Gicam, ce sont les jeunes qui sont le plus frappés par le chômage. Sur une population active estimée à 10,3 millions de personnes, 89,1%, soit environ 9,2 millions de personnes, sont refugiées dans l’informel, tandis que le sous-emploi concerne 70,6% de personnes actives. En plus, 100 000 à 150 000 nouveaux demandeurs d’emplois arriveront chaque année sur le marché de l’emploi au cours des prochaines années, estime le Gicam.
Pour faire face à cette sombre perspective, « les stratégies à développer devront porter à la fois sur la promotion de débouchés susceptibles d’accueillir ces vagues massives de nouveaux demandeurs d’emploi, mais également sur une défiscalisation du stage et du premier emploi des jeunes diplômés dans le but d’encourager les entreprises à embaucher », propose André Fotso.
Le Gicam pense aussi qu’un accent devrait être mis sur la formation professionnelle. «Dans cette perspective, des initiatives telles que la charte ratifiée entre le ministère de l’Enseignement supérieur et le secteur privé pour impliquer davantage les entreprises privées dans la formation et la professionnalisation dans le supérieur doivent être multipliées », pense le président du Gicam. L’entreprenariat et la promotion de l’auto-emploi sont également importants, d’après le patronat.
Les entreprises du secteur privé ne sont pas en reste dans cette lutte contre le chômage des jeunes. « Les entreprises et leurs organisations devront, quant à elles, s’impliquer dans l’identification des qualifications dont l’économie a besoin et, conséquemment, dans la conception et l’exécution des formations appropriées », propose le président du Gicam.
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