[DIGITAL Business Africa] – La huitième édition du Salon international de la technologie et de l’innovation (Osiane) baptisée « Kolonga » se tiendra du 23 au 26 avril 2024 à Brazzaville sur le thème « Le numérique, accélérateur de performance ».
L’ONG Pratic qui l’organise l’a annoncé ce 08 novembre 2023 lors d’un kick-off en ligne.
Selon les explications de Luc Missidimbazi, président de Pratic, et de Rose Marie Ovaga, commissaire générale de cette édition 2024, l’accent sera mis sur l’intelligence artificielle, la cybersécurité, les technologies immersives et les solutions hard et software.
Digital Business Africa vous propose l’interview de Luc Missidimbazi qui présente l’esprit d’Osiane et les grandes orientations pour 2024 ?
DIGITAL Business Africa : Quelles sont les principales nouveautés qu’on va retrouver à Osiane 2024 ?
Luc Missidimbazi : Cela va se préciser dans le temps, dans les prochains mois. Bien qu’il y ait eu un travail à faire sur les tendances et aussi la relation avec le partenaire. Mais, ce qu’on sait déjà, c’est qu’on va accentuer le travail sur les performances.
Aujourd’hui, comment le numérique améliore les performances des entreprises ? Comment le numérique améliore les performances de l’administration publique ? Comment le numérique améliore les performances dans le cadre réglementaire que fixe les institutions ? Comment aujourd’hui allons-nous considérer tous ces progrès à travers des statistiques concrètes, à travers l’impact que cela a sur la société ? Toutes ces questions vont trouver une réponse.
Donc, c’est cela l’objectif. En 2024, on va vraiment être orienté sur les métiers dans les différents domaines de l’économie numérique. L’objectif sera aussi d’évaluer les performances de nos start-up. Donc, quelles sont les tendances associées ou quelles seront les innovations associées ?
DIGITAL Business Africa : Le salon Osiane 2023 s’est terminé. Que peut-on retenir de ce salon ?
Luc Missidimbazi : Nous avons terminé l’édition 2023 dans un esprit très festif pour les gagnants des challenges. Une chose est certaine, c’est qu’en 2023 nous avons quasiment doublé les dernières fréquentations en termes de visites et de présence dans les ateliers, les conférences, les tables rondes. Donc, on peut estimer que plus de 15 000 visiteurs sur les 4 jours du salon c’est quand même significatif.
DIGITAL Business Africa : En 2023, il y a eu plusieurs activités au salon Osiane. Osiane devient-il un carrefour de rencontres de plusieurs types d’événements ?
Luc Missidimbazi : Plusieurs événements ? Je ne pense pas. Ce n’est pas l’objectif. Notre objectif est de toujours promouvoir le numérique, accompagner les transformations numériques afin que ces transformations aident le développement, accompagnent les entreprises à avoir de meilleures performances.
L’un des objectifs c’est de faire d’Osiane une plateforme où on retrouve des solutions, où on a des réponses aux problématiques liées au développement technologique, au progrès et aussi à la modernisation de nos administrations publiques.
Maintenant, cette dimension internationale se confirme, s’exprime, s’affirme et on devient de plus en plus une plateforme reconnue. Certes après, il y a du travail à faire et on va s’atteler à consolider ce travail là.
DIGITAL Business Africa : On a vu par exemple l’Artac tenir ses réunions à Osiane 2023. Est-ce que d’autres organisations de la sous-région peuvent également s’approprier Osiane pour organiser leur propre rencontre sectorielle pendant l’événement ?
Luc Missidimbazi : C’est le but effectif de la plateforme. De rassembler à la fois des institutions, des gouvernements, des entreprises publiques / privées, des ONG, des experts, des universitaires pour apporter des solutions.
Donc, toute institution qui rentre dans la formule qui est la nôtre : la promotion de la technologie et de l’innovation, l’encouragement à l’entrepreneuriat est effectivement la bienvenue pour pouvoir exposer et discuter. On estime que c’est une plateforme ouverte. Pour le développement, on est prudent !
DIGITAL Business Africa : L’un des grands moments du salon Osiane 2023 était la cérémonie de clôture et la remise des prix aux différents vainqueurs. On se rend compte qu’Osiane s’est résolument tourné dans l’accompagnement des jeunes start-up du continent avec le Challenge bassin du Congo. Quelle est l’objectif en faisant ce challenge Bassin du Congo là et comment cela va se poursuivre ?
Luc Missidimbazi : En 2023, nous étions à la deuxième édition du challenge du Bassin du Congo qui met en lumière les compétences, des savoir-faire des jeunes entrepreneurs de la sous région Afrique centrale. Nous avons pour objectif de révéler au moins une structure ou un projet qui va être livré dans les prochaines années.
Mais aussi, de donner l’occasion à ces start-up de se comparer avec les autres qui sont autour d’elles dans les pays voisins. On les amène à découvrir ce que la technologie a de bien pour des pays occidentaux comme la France, l’Allemagne aussi les États-Unis.
DIGITAL Business Africa : Les trois lauréats de 2023 seront au CES 2024 à Las Vegas…
Luc Missidimbazi : Oui, nous les amenons au CES de Las Vegas pour qu’ils aillent découvrir cet aspect d’innovation et de nouveauté. Je pense qu’ils ont les fondements, les bases d’un esprit entrepreneurial.
Ces bases-là qui font partie des critères de ce qu’on recherche pour développer le mindset des gens et les élargir à des environnements plus modernes des technologies, des grandes industries. Cela va peut-être les aider à mieux répondre aux besoins d’une autre société et d’une autre population.
DIGITAL Business Africa : Les précédents vainqueurs étaient à Viva Tech. Qu’est-ce qui fait le choix ? Pourquoi passer de Viva Tech à CES ?
Luc Missidimbazi : C’est un choix de l’organisation. C’est un choix qui est motivé surtout par la découverte des technologies qui semblent être plus important pour les jeunes. C’est un choix que le comité d’organisation a souhaité. C’est aussi le retour d’expérience de la précédente mission. On va essayer d’étudier tout ça pour voir ; essayer CES pour voir ce que ça donne aux jeunes porteurs de projets.
DIGITAL Business Africa : Pour les prochaines éditions challenge Bassin du Congo, quelle seront les innovations ? Vous aviez dit tout à l’heure qu’il y aura des possibilités de faire des présélections au niveau de chaque pays. Comment cela va se passer ? Comment vous entendez faire ça ?
Luc Missidimbazi : Déjà, nous allons reprendre le tour au niveau du show Osiane qui va se dérouler dans les sept pays de la sous-région avec effectivement pour but, de sélectionner les start-up, inviter les pays, les agences de l’écosystème pour Osiane 2024, avec effectivement le besoin d’avoir les cinq à dix start-up qui vont suivre la formation pour challenger et monter les projets.
C’est une première chose que nous allons faire. La deuxième ça sera aussi d’avoir les catégories de prix, des challenges totalement ouvert. Ce sont par exemple des gens qui n’étaient pas très bon pour présenter.
On aura aussi une catégorie de start-up que l’on va recomposer. Mais, à côté de cela, c’est aussi l’impact que les incubateurs ont dans les systèmes des pays. On va intégrer cela. On peut dire que ce sont les principales avancées qu’on a considérées.
DIGITAL Business Africa : En 2023, il y a eu la réunion des agences de développement du numérique. Quel est l’objectif en invitant à Osiane les responsables qui s’occupent des agences de développement du numérique ?
Luc Missidimbazi : Il faut dire que notre sous-région connait aujourd’hui un développement de ces agences et sont quasiment jeunes. Elles ont toutes un seul même objectif qui est de pouvoir accompagner les gouvernements, mettre en place, exécuter les stratégies de transformation digitale.
Et on s’est dit qu’on peut trouver des synergies. Il fallait les rassembler pour travailler avec elles sur cette autre vision, cette autre transformation digitale et c’est ce qui s’est passé et que nous avons beaucoup apprécié.
Maintenant, elles étaient toutes là, elles ont répondu présentes. La question à présent est de savoir comment nous organisons la suite pour Brazzaville ? Et la suite de Brazzaville sera peut-être à Kinshasa, peut-être à Libreville pour commencer à constituer une forme de regroupement de ces agences et commencer à avoir comme un pouls de référents de transformation digitale.
Par exemple, avoir une expertise sur la cybersécurité et les données à caractère personnelles. Que cette expertise serve aussi à un Congo ou au Gabon. Donc, c’est tout cela que l’on est en train de préparer pour cette deuxième édition. D’où cette conférence qui se tiendra aussi probablement avant la fin d’année dans un des autres pays.
Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM en avril 2023
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