Gwendoline ABUNAW [ADG d’Ecobank Cameroun] : « J’aime l’innovation. Je ne suis pas opposée aux cryptomonnaies. Mais… »

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15 Juin 2021 | News | 0 commentaires

[DIGITAL Business Africa] – Parlant des cryptomonnaies, Gwendoline Abunaw, ADG d’Ecobank Cameroun, affirme : « Cette question revient toujours.  Cela montre que, de plus en plus, nous sommes ouverts au développement de notre secteur financier. Je pense qu’avec l’inclusion financière et l’ouverture de notre système financier, nous allons voir des choses comme les crypto-monnaies. Je ne m’y oppose pas. Mais, je pense que nous devons examiner de très près la question du point de vue de la réglementation.

La deuxième chose est qu’il faut une éducation claire des populations. Parce que si les crypto-monnaies arrivent de la bonne manière, il y a aussi des gens qui utilisent les crypto-monnaies pour tromper les populations. Je pense donc que la réglementation doit intervenir. Elle doit être intentionnelle pour éduquer et donner une position, afin que les gens sachent comment suivre ou comment prendre part aux crypto-monnaies. Je suis donc ouverte, car j’aime l’innovation. Mais, je pense que nous n’avons pas encore mis en place les différentes structures dont nous avons besoin et qui donneront à tous le confort d’accepter et d’utiliser les crypto-monnaies. »

L’ADG d’Ecobank intervenait ainsi lors de la conférence économique sur la Zone de libre-échange continentale africaine, Zlécaf, qui s’est tenue en ligne depuis le Cameroun, du 27 au 28 mai 2021. Une conférence  organisée  par FIP Conférences (la Fondation Inter Progress Conférences) avec le soutien d’ AFREXIMBANK.

Le thème de la séquence IV (sur les cinq prévues) de cette conférence portait sur les « Financements au service du commerce interafricain ». Ce qui a permis aux représentants des trois institutions financières que sont Ecobank, AGF et Afreximbank  d’exprimer leur point de vue sur les mécanismes de financement de l’intégration africaine. Mais également, sur la question du rôle des cryptomonnaies évoquée par un internaute. Trois réponses ont été formulées. Toutes abondant presque dans le même sens.

Allant dans le même sens que Gwendoline Abunaw, Daniel Nnomo Nti, chargé d’affaires chez AGF, pense qu’ il faut avoir l’esprit ouvert. « Mais, on est en face d’un phénomène dont on ne maitrise pas les implications… », prévient-il. Et de poursuivre : « Je crois avoir entendu plusieurs dirigeants de Banques centrales dire que la cryptomonnaie n’était pas une monnaie. Je suis ouvert d’esprit. Je regarde. Mais, de là à recommander cette crypytomonnaie, il y a un grand pas à franchir », a-t-il avoué, déconseillant la recommandation des cryptomonnaies.

Pour sa part, Intong Eric Monchu, Senior manager and Head Sovereigns Financial Institutions chez Afreximbank, pense qu’il y a encore des efforts à faire par l’ensemble des Etats africains en vue de l’adoption d’une monnaie commune. « L’information est la clé. Quand vous avez les Data, vous pouvez désormais baser votre décision sur une monnaie propre au continent africain ».

Au Cameroun, l’on reste sceptique et même hostile quant à l’adoption des cryptomonnaies. En novembre 2020, le ministère des Finances avait mis en demeure contre une vingtaine d’opérateurs offrant des services de cryptomonnaie. Louis- Paul Motaze exigeait

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