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| André Fotso, Président du Gicam et Philemon Yang, Premier ministre |
Le Gicam a proposé des mesures incitatives au gouvernement, lors du dialogue public-privé organisé par le ministère en charge de l’Economie.
Le Cameroun doit gagner un point de croissance chaque année à partir de 2013 pour espérer parvenir à un taux de croissance à deux chiffres à l’horizon 2020. C’est l’engagement qu’ont pris les entrepreneurs du secteur privé et le gouvernement camerounais avant-hier, 29 février 2019, à l’hôtel Hilton de Yaoundé, lors du dialogue public-privé. Notamment à l’atelier n°3 sur les niches de croissance, présidé par André Fotso, président du Gicam. « Cet engagement volontariste exige une création supplémentaire de richesses de l’ordre de 2 200 milliards de francs Cfa en moyenne par an sur cette période dans le secteur non pétrolier de notre économie », indique le rapport de cet atelier. Une estimation qui se base sur certaines données nationales. Principalement, les tendances actuelles de l’évolution du Pib pétrolier (+0,3% en moyenne de 2016 à 2020, selon le Dsce), le profil de l’évolution du déflateur du PIB (source Dsce), les estimations de croissance 2012 et 2013 du Minepat (Cameroon Economic Aoutlook N°5) et en tablant sur une croissance moyenne de 8,3% de 2014 à 2020.
Les deux parties ont convenu que « l’Etat devrait œuvrer de façon résolue à la promotion des pôles de croissance et des zones économiques intégrées, à la promotion du partenariat public/privé, au lancement d’un ambitieux programme de mise à niveau des entreprises et à la mise en place d’un accompagnement ciblé ».
Parmi ces pôles de croissance, dans le secteur primaire, l’accent devrait être mis dans les filières telles que le coton, l’huile de palme, la banane, le cacao et le café, le thé, l’aviculture, les céréales, les tubercules et les légumineuses. Dans le secteur secondaire, l’agro-industrie et l’industrie chimique ont été mise en avant. Dans le secteur tertiaire, les entrepreneurs et l’Etat ont choisi le tourisme, les technologies de l’information et de la communication ainsi que le secteur immobilier.
Quant au secteur privé, il a été recommandé l’amélioration de la gouvernance d’entreprise et « une meilleure organisation pour saisir toutes les opportunités ».
Les propositions pour relancer la croissance
Secteur primaire
Agriculture
ð Filière Maïs
o Combler le déficit de 300 000 tonnes
o Promouvoir la production locale de semences améliorées en impliquant le secteur privé
o Mise à disposition de 60 000 hectares
ð Coton
o Effort d’investissement dans la mise en place de filatures industrielles avec une subvention conséquente de l’Etat
o Mise à niveau de la CICAM
ð Bois
o Promotion de la 2ème et 3ème transformation
ð Filière café et cacao
o Réhabilitation de l’UCCAO
o Rajeunissement des exploitants et du verger
o Encourager la création des usines de premier traitement
ð Filière du thé
o Communication et marketing à l’international
Elevage
ð Filière avicole
o Améliorer la capacité de production des poussins d’un jour (couveuses, incubateurs, …)
Mines
ð La Bauxite, le rutile, le cobalt, le nickel, le fer, l’or et autres.
o Vulgarisation et communication sur le potentiel pour une plus grande implication du secteur privé
Secteur secondaire
ð Application systématique de la disposition de l’article 6 de la loi de finances 2007 instituant le taux réduit de droits de douanes à 5% sur les équipements productifs non produits au Cameroun ;
ð Envisager des mesures de protection des industries naissantes ;
ð Encourager de manière substantielle la recherche-développement ;
ð Création effective de l’Agence de promotion des exportations ;
ð Mise en place d’un régime douanier incitatif sur les matières premières des entreprises industrielles
ð Accélérer la finalisation et l’adoption des codes sectoriels d’incitation ;
ð Travailler à la réduction des coûts de facteurs pour les industries nationales.
Filières porteuses et actions spécifiques
ð Agro industries et industries alimentaires
o Promouvoir l’agro-industrie en liaison avec les filières identifiées dans le secteur primaire
o Imaginer des mécanismes pour encourager la 1ère et la 2ème transformation locale
Secteur tertiaire
ð Tourisme
o Accélérer la mise en place des offices de tourisme par région
o Identifier les sites touristiques pilotes à développer
o désenclaver et aménager les sites touristiques,
o déployer des actions de promotion efficaces à l’international,
o améliorer les conditions d’accueil des touristes au départ dans nos consulats et à l’arrivée dans nos aéroports,
o améliorer la formation dans les métiers connexes au tourisme
ð L’Immobilier
o Régler en urgence la problématique foncière
o Mettre en œuvre des plans directeurs d’urbanisation des grandes agglomérations
o Promouvoir le métier de promoteur immobilier
Extraits du rapport de l’atelier sur les niches de croissance
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