
Des responsables de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph) ne démentent pas l’éventualité d’une augmentation au cours de l’année 2012.
A la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph), l’on s’en tient aux termes du communiqué du directeur général de la Csph. Le 15 décembre 2011, Ibrahim Talba malla, indiquait que «L’augmentation des prix du carburant n’est pas encore à l’ordre du jour». Selon un cadre de la Csph contacté hier, 16 janvier 2012, cette déclaration est d’actualité. « Aucune augmentation des prix du carburant n’est au programme », assure-t-il. A l’insistance du reporter qui souhaite savoir si aucune augmentation n’est prévue pour l’année 2012, la réponse est plutôt nuancée. « Je n’ai pas dit qu’il n’y aura pas d’augmentation des prix du carburant en 2012. Mais, pour l’instant, cela n’est pas à l’ordre du jour », précise notre interlocuteur.
Une série de question est posée à notre source, afin de mieux comprendre. Pour éviter l’augmentation, comment la Csph compte-t-elle combler la subvention annuelle versée par l’Etat qui s’élève à de centaines de milliards de francs Cfa – environ 323 milliards de Francs Cfa en 2011 – ? Réponse laconique de notre source : « Actuellement, la Csph est en négociation avec le gouvernement au sujet des subventions ». Autre question, comment la Csph perçoit-elle les manifestations populaires au Nigéria au sujet de l’augmentation des prix du carburant ? « Justement, les manifestations au Nigéria nous persuade que l’on ne peut pas augmenter les prix pour le moment. Car l’on veut éviter ce genre de situation au Cameroun, d’où les négociations en cours», indique-t-il.
La question de l’augmentation des prix du carburant au Cameroun a été abordée par le directeur technique de la Csph le 05 décembre dernier au Palais des congrès de Yaoundé en marge du salon Promote 2011. « C’est humainement impossible de maintenir les prix des carburants à leurs taux actuel », avait déclaré Boniface Ze. Il précisait aussi que l’augmentation à venir ne sera pas une soumission aux exigences du Fmi, mais une augmentation par « réalisme budgétaire ». « De 2008 à 2011, l’Etat a par exemple dépensé près 700 milliards FCFA dans le cadre de la subvention des produits pétroliers. Cet argent pouvait permette de construire l’axe lourd Douala – Yaoundé ou être investi dans un secteur structurant», expliquait-il.
«Notre pays qui ne produit finalement que 80 000 barils de pétrole par jour est désormais dos au mur. Mais, comme l’on est passé d’une fixation administrative des prix à une fixation concertée, des rencontres seront organisées avec les leaders de la société civile et toutes les autres composantes sociales pour que le prix arrêté soit le fruit d’un consensus», avait-il déclaré à certains médias.
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