
Combien de temps va durer la suspension des compagnies de transport interurbains prise par le ministre des Transports la semaine dernière ?
Le communiqué indique que les véhicules exploités par ces sociétés sont interdits de circulation, d’une part, et ne peuvent être loués, ni cédés, ni mutés à des tiers sans l’accord formel du ministre des Transport, d’autre part. Les sanctions ont été prononcées après un constat de récidive. Ces compagnies de transport exploitaient les véhicules suspendus de circulation. Il faut donc que ces compagnies reviennent sur terre. Ce sont elles qui doivent revenir vers le ministère des Transports et prouver qu’elles respectent désormais les normes. Donc, ce sont les compagnies qui déclenchent l’action. Ensuite, nous envoyons nos experts sur le terrain vérifier la véracité des informations que ces compagnies nous présentent. C’est à ce moment que le ministre d’Etat, ministre des Transports peut lever ou non la suspension.
Les cas sont différents les uns des autres. La vérification peut prendre du temps ou pas. D’ailleurs, lors des vérifications, on peut trouver des circonstances aggravantes qui conduisent à d’autres sanctions. On peut, par exemple, se rendre compte que la compagnie était déjà sous d’autres sanctions.
Que fait actuellement le ministère des Transports pour éviter qu’il y ait encore des accidents sur nos routes, notamment entre Douala-Yaoundé et Yaoundé-Bafoussam ?
Le même arsenal qui a permis de sanctionner les trois compagnies et les conducteurs est toujours en place.
Très rarement, l’on rencontre sur nos routes les agents du ministère des Transports qui effectuent des alcotests aux conducteurs. L’on se demande bien si ces tests sont encore effectués ?
Si vous n’êtes pas interpellé, par exemple, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’interpellations et de sanctions. Non. Les alcotests se font. Et vous savez qu’en cette matière, il y a la présomption. Chaque année, nous utilisons environ 100 000 alcotests chimiques à usage unique et les alcotests électroniques réutilisables se comptent par dizaines.
Combien de conducteurs ont-ils déjà été sanctionnés parce qu’on a leur a diagnostiqué un taux d’alcoolémie élevé ?
Je n’ai pas les chiffres. Vous savez, notre objectif n’est pas de sanctionner. En plus, il y a des dizaines de conducteurs que nous sanctionnons chaque jour, qui sont conduits au commissariat où ils payent 25 000 francs Cfa avant de repartir. Nous ne communiquons pas sur ce genre de sanctions. Ceux que le ministère des Transports a suspendus la semaine dernière sont des cas de récidive qui avaient déjà été sanctionnés quatre ou cinq fois.
De combien de personnes est constituée la brigade du ministère des Transports ?
Là encore, ce sont des informations stratégiques. Nous avons suffisamment de ressources humaines. Il y a, par exemple, des détachements des hommes en tenue qui sont affectés au ministère des Transports. Mais, généralement, nous travaillons de manière décentralisée. Les délégués régionaux envoient très souvent des contrôleurs sur les routes.
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