Monsieur le Vice-Premier Ministre,
Depuis mon passage à la direction de la défunte compagnie aérienne nationale Cameroon Airlines (Camair) – de juin 2000 à novembre 2003 -, je fais l’objet d’une virulente campagne médiatique sur fond de désinformation jamais égalée dans notre pays.
J’ai conscience d’avoir posé des actes patriotiques que peu de mes compatriotes, nantis des mêmes responsabilités, auraient osés.
Au détriment de ma propre sécurité, j’ai eu à prendre des décisions courageuses et audacieuses, parfois contre l’avis de certaines hautes personnalités dans la hiérarchie de l’Etat, en précaution tant pour la sécurité du Président de la République que pour celle de mes compatriotes, sans m’en prévaloir.
Jusqu’à présent, je garde confiance en la justice de mon pays, quand bien même celle-ci m’a livré en pâture à celle d’un pays étranger depuis fin 2005 (la justice helvétique en l’occurrence), fort heureusement en pure perte de temps jusqu’à ce jour.
J’aurais certainement continué à subir en silence ces campagnes de dénigrement et de déstabilisation si celles-ci n’avaient, comme c’est le cas depuis la semaine du 1er novembre 2010, pris une nouvelle tournure exclusivement destinée à me décrédibiliser sur le plan international en pleine négociation avec des investisseurs étrangers pour la reprise du contrôle de ma banque, la Commercial Bank – Cameroun (CBC).
Excellence,
Cette nouvelle offensive de ceux qui veulent et œuvrent à tout prix pour ma déchéance voire ma mort physique ne peut me laisser indifférent. Aussi, suis-je contraint d’appeler à témoin l’opinion publique camerounaise et la justice de mon pays que vous représentez pour que la situation soit clarifiée de façon définitive et de la manière la plus objective.
* de porter les affaires dans lesquelles je suis ou pourrais être impliqué à la connaissance des camerounais, des représentations diplomatiques, des représentants de la Banque Mondiale et du FMI derrière lesquels mes oppresseurs (pour des intérêts personnels et financiers) se cachent pour exiger ma « mise à mort »;
* de dire au camerounais si le refus du Commissaire Spécial de l’aéroport de Douala de me délivrer une attestation de confiscation de mon passeport d’une part, et le retrait de mon passeport le 8 novembre 2010 à la demande du Délégué Général à la Sureté Nationale sans qu’il ne me soit signifié un quelconque motif d’autre part, relèvent des procédures légales de la République du Cameroun ;
* de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale tout dossier pouvant justifier mon arrestation prochaine (déjà annoncée par certaines personnalités de la République), que vous auriez, en tant que représentant de la Justice au Cameroun, sur votre bureau.
Excellence,
Monsieur Le Vice Premier Ministre,
Votre probité morale et votre sens de l’objectivité ont droit de cité. Votre attachement à une action basée sur des faits probants est reconnu par certains de vos collaborateurs qui clament par ailleurs votre sens de l’humilité et votre capacité à reconnaitre et corriger les torts qui résultent des actes d’injustice.
Je lance aujourd’hui un cri du cœur. Un cri citoyen. Celui d’un simple être humain qui a aussi ses limites. Face à moi, ceux qui usent et abusent du pouvoir régalien de l’état à des fins personnelles, comptent entretenir cette torture psychologique pendant des années, en espérant me voir craquer.
En tout état de cause, je vous saurais infiniment gré de bien vouloir solennellement informer le public de toute action judiciaire qui existerait à ce jour contre moi dans les juridictions camerounaises et qui justifierait les torts que je subis avec toutes les conséquences incalculables et inimaginables que cela entraine tant sur ma santé que dans les affaires du Groupe dont j’ai la charge.
Dans cette attente et vous en remerciant d’avance,
Yves Michel FOTSO
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