Les populations de Yaoundé ont la possibilité d’acheter, depuis le 17 mars dernier, au parking du ministère du Commerce, du gaz domestique.
Pour en acheter, il faut juste se munir de sa bouteille vide (Camgaz). Ce gaz est vendu au prorata de son poids réel. Précision nécessaire, car les 618 bouteilles de gaz (585 bouteilles de 12,5 Kg et 33 de 38 kg) saisies par la Brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes étaient prêtes à être mises sur le marché à moitié pleines. Elles pesaient entre 16, 18 et 20 kg. Ce qui est anormal, car le consommateur débourse 6 000 francs Cfa pour acheter 12,5 kg de gaz domestique. Le contenant seul pèse 13,5 kg.
Ce qui signifie que les bouteilles de gaz saisies contenaient 3, 5 ou 7 kg de gaz butane. Or, « normalement, une bouteille de gaz domestique pleine doit peser entre 25 et 26 kg ; 12,5 Kg pour le contenu et 13,5 kg pour le contenant », a expliqué Jean-Marie Nemi Nkolo, chef de la Brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes du Mincommerce mardi dernier. Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a invité les consommateurs à tirer avantage de cette « opportunité commerciale ». Après l’écoulement de ce gaz, les pénalités seront calculées et défalquées sur le montant de la vente. Si les pénalités sont supérieures au montant de la vente, il sera demandé aux responsables du dépôt Camgaz de Nsam de verser au Mincommerce le surplus des pénalités en argent. L’infraction du dépôt Camgaz est la fraude sur la quantité. Ces pénalités administratives n’excluent pas des poursuites judiciaires, car les responsables de Camgaz ont été entendus au commissariat central n°3 d’Efoulan et les enquêtes s’y poursuivent.
C’est ce lundi 15 mars 2010 que la saisie réelle de ces bouteilles de gaz a été faite. Ceci après l’audition sur procès-verbal des responsables du dépôt de Camgaz au Mincommerce. Jean-Marie Nemi Nkolo avait surpris le 13 mars 2010 une dizaine de personnes en train de siphonner, à l’aide des détendeurs, les bouteilles de gaz au dépôt Camgaz de Nsam. Le chef de ce dépôt, Guillaume Mpome, avait marqué sa surprise après cette découverte, affirmant qu’il n’était pas au courant de ces manipulations frauduleuses.
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