Le 23 décembre 2009, le plus grand marché de la capitale a dérogé à la règle de la « journée de propreté ». Préparation des fêtes oblige !

La foule est plus grouillante que d’habitude. Les vendeurs à la sauvette chassés il y a un mois jour pour jour par la Communauté urbaine se sont réinstallés sur la chaussée.
Leurs approches pour aguicher les clients rivalisent d’ingéniosité. « Papa Noël est devenu fou ! », « Achetez un, gagnez deux », etc. Dans les hangars, les vendeuses font de bonnes affaires. « Aujourd’hui (hier, ndlr) et le 24 décembre sont les jours où nous vendons le mieux nos marchandises. J’ai déjà fait des recettes de 25 000 francs et je compte vendre au moins pour 75 000 francs aujourd’hui », affirme Julienne Kamseu, vendeuse d’huiles de table. « Ne pas vendre aujourd’hui, c’est condamner les vendeuses à passer de mauvaises fêtes », conclut-elle.
Tout aussi heureux sont les clients de l’ouverture du marché ce mercredi. « C’est quand même la période de fête, c’est normal que l’on permette aux Yaoundéens de faire leurs courses », lance un client.
Au niveau de la perception, un régisseur déclare qu’il a simplement constaté que ceux qui viennent d’habitude fermer le marché les mercredis ne sont pas venus hier. Un autre affirme que le marché a été nettoyé de bonne heure. « Le marché a été ouvert avec un peu de retard aux environs de 9h, parce que l’on faisait la propreté », apprend-on. Interrogé afin de savoir pourquoi le marché n’était fermé ce mercredi, Arnauld Philippe Ndzana, directeur des services techniques de la Communauté urbaine de Yaoundé se dit surpris de l’ouverture du marché. « Je ne savais même pas que le marché Mokolo était ouvert. Je reviens d’une mission et je ne peux pas en dire davantage », affirme-t-il.
La journée de propreté au marché Mokolo avait débuté le mercredi 21octobre 2009, à l’initiative de la Cuy. Ces mercredis, de 6h à 18h, les agents d’entretien de la Cuy entrent dans toutes les ruelles du marché avec leur matériel de travail pour enlever les ordures.