Le parti historique a célébré son 61ème anniversaire le 10 avril dernier sous le signe de l’union.

Le 10 avril 2009, l’Union des populations du Cameroun a célébré son 61ème anniversaire. Cette cérémonie avait pour cadre la permanence de ce parti au quartier Mimboman à Yaoundé. Augustin Frédéric Kodock, secrétaire permanent de ce parti, a fustigé les « intérêts égoïstes » des élites de certaines localités du pays. « Il faut éviter les tendances régionalistes qui mettre en cause l’unité de l’Etat. Pouvez-vous établir l’avenir d’un Etat à partir des lobbys? », s’est-il interrogé.
« Nous demandons au peuple et à la jeunesse de bâtir ce pays et de savoir que ce pays leur a coûté cher. Et nous ne pouvons le faire que dans l’entente. Tant que nous serons divisé, nous détruirons nous-même notre pays. C’est ce qu’on propose aujourd’hui. L’Upc n’a jamais fait une déclaration allant à l’encontre des Camerounais. L’Upc a combattu le régime colonial. Il a voulu un pays de fraternité où chacun peut vivre », a-t-il poursuivi.
Question d’un journaliste, « Pourquoi l’union ne commence pas au sein du parti ? ». Car l’on se rappelle que depuis avril 2002, deux tendances Upc existent. Celle conduite par Henri Hogbe Nlend et Celle d’Augustin Frédéric Kodock. Et Kodock de répondre, plusieurs personnes ont instrumentalisé des Camerounais pour détruire l’Upc. « Que les colons aient instrumentalisé certains Camerounais pour éliminer les Upécistes, c’est une réalité que vous connaissez tous. Allez-vous continuer à croire que l’élimination des Upécistes est un problème pour le Cameroun ? Le problème aujourd’hui, c’est de bâtir le Cameroun », a-t-il indiqué. Commentaire d’un journaliste présent : « Ce message aurait une portée plus significative si Henri Hogbe Nlend et Augustin Frédéric Kodock s’étaient assis sur une même table pour le délivrer ».
C’est le 10 avril 1948 que l’Upc, premier parti politique du Cameroun, est né à Douala (Ndokotti). Ce parti, devenu impopulaire, est celui qui a galvanisé le nationalisme des Camerounais de toutes les régions, à une époque où les regroupements se faisaient sur des bases ethniques, pour mener un combat commun : parvenir à l´indépendance et la réunification du Pays.