La veuve de Claude Tchemeni présente un contrat de cession. Ze Bella conteste le document brandit.
Coup de théâtre dans l’affaire Shakira – Zangalewa. Le titre «Zangalewa » repris par Shakira pour la Coupe du Monde sous le titre « Waka waka, Time for africa », n’appartient pas seulement aux Golden Sounds. Véronique Tchemeni, la veuve de Claude Tchemeni, producteur de l’album Zangalewa, s’invite désormais dans l’affaire. Elle veut être impliquée dans les négociations avec Sony Music Entertainment qui a produit le titre à succès de Shakira. Pour justifier sa plainte, elle brandit un contrat de cession et d’édition d’œuvre musicale signé entre son mari décédé le 17 juillet 2009 et les artistes André Destin Ndenga, Ze Bella Jean, Doo Belley Victor et Kogidie Emile. Selon ce contrat signé le 28 novembre 1986, « l’auteur cède à l’éditeur (…) son droit de propriété incorporelle, exclusif et opposable à tous sur les œuvres suivantes : Zangalewa (duo Belley Victor, Ze Bella, Jean Kogidie Emile) ; Makrita (André Devin Ndenga) et Maladie Difficile (Ze Bella Jean) ».
Le contrat relève qu’« il est expressément précisé que le droit exclusif d’exploitation présentement cédé comprend l’exploitation des œuvres et que l’auteur s’interdit de faire usage de celles-ci et d’en laisser faire usage par qui que ce soit, l’utilisation des œuvres qui relèveraient d’un autre genre, tel que le film, roman, pièce de théâtre, etc… ne pourra intervenir que sur accord conjoint de l’auteur et de l’éditeur ». Plus encore, le contrat cède à l’éditeur la propriété du manuscrit des œuvres remis par l’auteur.
D’après l’avocat de Véronique Tchemeni, Me Christian Dudieu Djomga, « les artistes de Golden Sounds conservent le droit moral qui est attaché à leur personne et qui est incessible. Par contre, les ayants droits de Feu Tchemeuni et les artistes sont copropriétaires des œuvres énumérés au contrat. Ils sont donc toujours bénéficiaires au même titre que les auteurs des droits découlant de ces œuvres ». Pour l’avocat, les ayants droits doivent être impliqués dans les négociations avec Shakira et Sony Music Entertainment. Une rencontre est d’ailleurs prévue cette semaine en Afrique du Sud entre l’artiste colombienne et les membres du groupe Zangalewa. Mais pour l’instant Ze Bella et ses collaborateurs sont encore au Cameroun. Ils n’ont pas pu prendre le vol avec le ministère de la Culture qui, d’après lui, les a lésés. Ze Bella conteste d’ailleurs ce contrat. Rencontré hier, 14 juin 2010, à Yaoundé, il affirme que ce n’est pas sa signature qui est adossée au bas du contrat présenté. Il fait d’ailleurs remarquer que le contrat brandit n’est pas légalisé.
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