Tunisie

Amor Sassi, directeur principal de l’Agence tunisienne de promotion de l’investissement étranger

« L’Etat apporte 97% du capital aux promoteurs de Pme »

En Tunisie, nous avons des fonds de capital-risque, la bourse et bien entendu le système bancaire pour le financement des Pme. L’Etat a mis sur pied le Fonds de promotion des organisations industrielles. A l’époque, ce fonds était uniquement destiné aux fonctionnaires qui n’avaient pas assez de ressources financières et qui souhaitaient lancer des projets. Chaque fonctionnaire qui mettait sur pied un projet apportait 3% du montant du projet. C’est-à-dire que l’Etat apportait 97% des investissements. Ceci au niveau du capital et au niveau d’un crédit à moyen terme. C’est un crédit de 12 ans avec un taux d’intérêt de 5% de délai de grâce. C’est à peu près la même chose pour le capital. C’est ainsi que des fonctionnaires se sont installés à leur propre compte et ont réalisé des projets assez importants au niveau industriel. Pour le secteur privé, nous avons un fonds de garantie qui couvre 50% des risques. Nous avons également des sociétés à capital-risque qui financent également les Pme du secteur privé.

Brésil
Màrcio Guerra, analyste financier à l’Agence brésilienne de promotion du commerce et de l’investissement

« L’Etat accorde aussi aux Pme la logistique et les consultants »

Au Brésil, nous avons une agence qui octroie des crédits et financements à toutes les Pme. L’agence apporte également à ces Pme la logistique et les consultants nécessaires. Il y a également la banque du Brésil, qui est la principale banque et la Caixa Econômica Federal. Ces deux banques qui appartiennent à l’Etat octroient tous des crédits aux Pme. Il n’y a pas de blocage particulier pour l’octroi de crédit. Les conditions d’octroi de crédit dépendent de la taille de l’entreprise. Les grandes entreprises peuvent, par exemple, recevoir les financements à hauteur de 50% de leur capital.

Ghana
Peter Ankrah, directeur financier du centre de promotion des investissements du Ghana

« Nous avons une banque nationale d’investissement et une banque agricole »

Nous avons divers types de financement des projets de Pme au Ghana. En plus des banques traditionnelles, l’Etat ghanéen a mis sur pied des fonds afin de financer les projets du secteur privé. Le Fonds pour l’investissement et le développement permet par exemple aux investisseurs d’avoir un capital et de lancer leurs Pme. Nous donnons aussi des conseils afin que ces Pme augmentent leurs ressources financières.
Les diverses banques que nous avons donnent chacune aux Pme un type de financement précis. La Banque nationale d’investissement qui appartient à l’Etat finance et accorde des crédits au secteur privé. Nous avons aussi la Banque de développement de l’agriculture, qui appartient toujours à l’Etat, qui octroie des crédits aux Pme qui interviennent uniquement dans le secteur agricole. Il y a plusieurs types de conditions qu’il faut remplir pour bénéficier d’un financement. Mais, à la base, il faut démontrer que l’on est capable de rembourser l’argent avant de bénéficier d’un financement, car ces banques utilisent l’argent des autres pour donner des crédits. Les banques s’assurent donc de la capacité d’un client à rembourser avant de lui donner de l’argent.