Les chargeurs africains tentent de répondre à cette question depuis hier à Yaoundé.
Ils sont juristes internationaux, experts en droit international, experts en droit maritime, opérateurs économiques spécialisés dans l’export-import et chargeurs africains. Ils sont réunis à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé depuis hier, 18 mars 2010, pour examiner minutieusement la convention sur le contrat de transport international de marchandises effectué entièrement ou partiellement en mer, encore appelé « Règles de Rotterdam ». Une convention signée le 23 septembre 2009 à Rotterdam, au Pays-Bas, par 21 pays dans le monde, dont le Cameroun. « Il importe pour le Cameroun et pour l’ensemble des pays africains de bien assimiler la quintessence de ses dispositions en vue d’apprécier, en connaissance de cause, l’opportunité ou non de la ratifier, ou, le cas échéant, d’y adhérer », a déclaré Bello Bouba Maïgari, ministre d’Etat, ministre des Transports, lors de l’ouverture de ce séminaire international.
Les « Règles de Rotterdam » ont pour objectif de réunifier (les « Règles de La Haye » et les « Règles de Hamburg ») et de moderniser le droit applicable au transport international de marchandises par mer. Elles ont la particularité qu’elles intègrent quelques préoccupations et problèmes des chargeurs africains, car ceux-ci ont participé à la rédaction de cette convention deux ans après le début des négociations. « Mais, explique Serigne Thiam Diop, secrétaire général de l’Union des conseils des chargeurs africains, nous avons pu obtenir un certain nombre d’avancées dans cette convention. Notamment, l’augmentation de la limite de responsabilité du transporteur maritime. En cas d’avaries ou de manquants, si le transporteur maritime est responsable, il remboursera jusqu’à un certain pourcentage au chargeur. Le niveau de limitation était très bas. Nous avons pu obtenir les limites de responsabilité plus élevées ».
Au terme du séminaire, les participants vont recommander à leurs pays de ratifier ou non les « Règles de Rotterdam ». Ce séminaire est organisé par le Conseil national des chargeurs du Cameroun, avec l’appui technique et financier de la Commission des Nations unies pour le droit commercial international (Cnudci), du Comité maritime international (Cmi) et de l’Union des conseils des chargeurs africains (Ucca).
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