Routes : Yaoundé capitale des Fonds routiers africains

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11 Oct 2009 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

La 8ème réunion annuelle de l’Association des Fonds routiers de l’Afrique subsaharienne s’ouvre demain dans la capitale camerounaise.

« La route coutant cher, mieux vaut ne pas la construire si on ne peut pas l’entretenir ! ». Déclaration de Samuel Donatien Nengué, administrateur du Fonds routier du Cameroun. C’était mardi dernier, 06 octobre 2009 à Yaoundé lors du diner de presse organisé en prélude à la 8ème réunion de l’Association des Fonds routiers de l’Afrique subsaharienne (Afera) qui s’ouvre ce 12 octobre à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Samuel Donatien Nengué a révélé que le Cameroun a besoin chaque année de 80 milliards de francs Cfa pour entretenir son réseau routier. Selon lui, les 55 milliards de francs Cfa déjà débloqués cette année pour l’entretien routier sont encore insuffisants. Car cette somme a permis d’entretenir à peine 23 000 Km de route, a-t-il indiqué. Les 27 Fonds routiers de l’Afera qui se retrouveront à Yaoundé pour la première fois vont donc, jusqu’au 15 octobre,entre autres sujets, réfléchir comment faire évoluer le processus du financement de l’entretien routier en Afrique en général et au Cameroun en particulier.
En plus de l’Assemblée générale de l’Afera qui va examiner, adopter le budget de l’association et élire un nouveau bureau exécutif, un atelier technique se tiendra du 12 au 13 octobre sur le thème : « La gouvernance des Fonds d’entretien routiers face au défi de la décentralisation et de l’intégration régionale en Afrique ».
Créée en 2003 à Yaoundé, l’Afera a pour objectif de développer un réseau d’échange d’expériences et d’informations sur les pratiques de financement de l’entretien routier en Afrique et sur le fonctionnement des Fonds eux-mêmes.

Samuel Donatien Nengue


« Nous avons besoin de 80 milliards de francs Cfa par an pour entretenir nos routes »

Selon l’administrateur du Fonds routier du Cameroun, l’Etat a promis de débloquer 55 milliards de francs cette année.


Pour vous, mieux vaut ne pas construire une route si on ne peut pas l’entretenir. L’entretien d’une route est-il plus onéreux que sa construction. ?

On ne peut pas dire que l’entretien d’une route, en une année, soit plus cher que sa construction. Ce qui est certain, c’est qu’une route, une fois construite, mérite d’être régulièrement entretenue. On parle donc d’entretien courant. Il est donc évident que chaque année et à chaque période, il faut absolument y consacrer des moyens financiers pour maintenir la route en état d’utilisation. Et c’est dans cette perspective qu’il faudrait comprendre la notion du coût de l’entretien. L’entretien ce n’est pas pour un moment comme la construction, mais c’est dans la durée de vie de la route, qui peut généralement avoisiner 20 ans ou plus, d’après les techniciens de la route. Si vous prenez les choses sous ce prisme-là, il devient compréhensible que l’entretien de la route coûte cher et que son entretien est à prendre en considération.

Quelle est la contribution de l’Etat dans l’entretien du réseau routier camerounais ?

L’entretien routier au Cameroun est fondamentalement financé par l’Etat. Le ministre des Finances a précisé hier, 12 octobre 2009, qu’il y a un effort soutenu qui est fait pour garder nos routes dans un état d’utilisation convenable. Et c’est effort est une dotation de cinq milliards de francs Cfa qui sont ajoutés chaque année à l’enveloppe budgétaire consacrée à l’entretien routier. A ce jour, en 2009, nous attendons 55 milliards de francs Cfa.

Les besoins du Cameroun en matière d’entretien routier s’élèvent néanmoins à 80 milliards de francs Cfa.

C’est le besoin qui a été initialement évalué dans le cadre du Plan directeur routier (Pdr). Les 80 milliards sont d’ailleurs un minimum. Il n’y a aucun doute que les routes qui ont déjà pris de l’âge doivent être totalement réhabilitées. Et pour y parvenir, l’Etat cherche des moyens. Vous avez parlé tout à l’heure de la crise économique mondiale. Donc, naturellement, il faudrait attendre la reprise pour espérer des moyens suffisants à l’effet d’évoluer vers les 80 milliards de francs Cfa attendus. Mais en attendant, l’Etat continue d’octroyer des sommes importantes. Avec 55 milliards sur 80 milliards francs cfa, vous convenez avec moi que l’Etat a suffisamment déjà fait ou est déjà en train de travailler pour garantir le minimum nécessaire.

Combien de kilomètres de routes sont entretenues avec ces 55 milliards de francs Cfa ?

Pour l’instant, nous entretenons 23 000 Km de routes sur l’ensemble du territoire national. Mais l’essentiel de ce fonds est consacré aux réseaux dits prioritaires.

Quelles sont les stratégies et solutions que vous envisagez pour augmenter les ressources allouées à l’entretien routier ?

C’est toute la démarche qui viserait à faire du Fonds, un fonds routier de deuxième génération. Et un fonds routier de deuxième génération devrait pouvoir, comme toute autre entreprise, apprécier les besoins et les évaluer convenablement avec l’aide des ordonnateurs. Et à partir de ces besoins connus, le Fonds se devrait donc de mobiliser la ressource correspondante. L’avantage serait que l’on participerait à la fixation des tarifs routiers, qui eux-mêmes, seraient une conséquence logique de l’état des besoins.

C’est quoi le fonds de deuxième génération ?
Un fonds de deuxième génération est un fonds d’entretien routier qui lève des financements de manière autonome et qui arrive à adapter les tarifs routiers aux besoins de financement nécessaires à la couverture du réseau national en entretien routier. C’est un fonds qui a la possibilité de trouver des ressources et de proposer des solutions pour obtenir des réponses suffisantes à l’effet d’apporter des solutions aux besoins financiers de l’entretien routier.

Qu’attendez-vous de cette 8ème assemblée générale de l’Association des fonds d’entretien routier africain qui s’est ouverte ce jour à Yaoundé ?
Cette assemblée générale porte sur une thématique connue : « La gouvernance des Fonds d’entretien routier face au défi de la décentralisation et de l’intégration régionale en Afrique ». Cette problématique a des attentes toutes simples. Nous comptons, au niveau des fonds d’entretien routier examiner comment nos performances pourraient être garanties à la faveur de la mise en œuvre du processus de décentralisation, et ce, face à la nécessité de financer le réseau intégrateur routier africain.

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