
Les personnes averties atteintes par le virus de Facebook ou en général par ce que certains appellent la « Networkmania » (passion extrême des réseaux sociaux) savent ce principe : « Tout ce que vous mettez sur Internet pourra, un jour ou l’autre, être utilisé contre vous ». Pouvez-vous dire à votre patron ce que vous dites à votre ami ? Aimeriez-vous que votre enseignant sache où et comment vous avez passé votre week-end ? Plusieurs personnes répondront probablement par la négative. Or, ce sont également les objectifs des réseaux sociaux. Vos amis, vos collègues, vos parents, vos enseignants, bref vos connaissances ont la possibilité d’accéder à vos informations personnelles, aux données et aux commentaires que vous postez.
Ainsi, la vie privée sur ces sites web est désormais surveillée. Le principe des sites de socialisation est la publication des informations intimes sur vos préférences et autres éléments de votre vie privée. Une condition pour visiter le profil des autres. Inutile d’être prudent et de surveiller ce que vous mettez sur votre profil. Votre ami peut publier sur le sien des informations compromettantes sur vous. Une photo avec vous en boite de nuit, un commentaire amical, tendancieux ou haineux sur votre principal passe temps (à ne pas être su de votre conjoint(e) ou de vos parents) peut vous pourrir l’existence. Beaucoup de personnes en ont déjà été victimes. Plus encore, aujourd’hui, de nombreux recruteurs scrutent le Net et les réseaux sociaux pour avoir des informations sur les personnes qu’ils désirent recruter. Les plus futés cherchent à connaître qui sont vos amis et qu’est-ce qu’ils disent de vous. Gare à vous si les commentaires et les post ne vous sont pas favorables ! Le nouvel système de géolocalisation de Facebook permet de savoir où vous êtes. Inutile de mentir sur votre localisation. Au final, une mine d’informations que le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, peut utiliser comme il le veut. A des fins publicitaires notamment. Pire encore, il peut vendre ces infos à qui le veut (même si les règles de confidentialité l’interdisent). 500 millions de membres sur les cinq continents : une mine d’or pour les services secrets, les chasseurs de tête et d’informations.
« Perte de productivité en entreprise », « vol d’identité », « espionnage industriel », « exposition aux infractions », « destruction de réputation » ou « viol de la vie privée », sont autant d’autres dangers auxquels sont exposés les internautes. En ce qui concerne l’espionnage industriel par exemple, certaines entreprises sérieuses, déjà victimes d’espionnage de la part de leurs concurrents, ont clairement définis des chartes où elles interdisent formellement à leurs employés de parler des sujets ou projets sur lesquels ils travaillent sur ces réseaux. D’autres employés atteints de la « Networkmania », ne travaillent plus suffisamment, passant leur temps à répondre aux messages et à chatter. Le travail perd en consistance. Ces réseaux sociaux sont par ailleurs un espace idéal pour des usurpations d’identité, commises à des fins d’escroqueries et de renseignements. Donc, à chacun d’y aller avec les précautions nécessaires.
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