Rapatriement des fonds détournés : Paul Biya appelle Interpol au secours !

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9 Nov 2009 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Le président de la République a demandé au secrétaire général de l’organisation internationale d’aider le Cameroun à ramener l’argent détourné et déposé dans les banques étrangères.

Le 04 novembre dernier, le président de la république, Paul Biya, a reçu en audience le secrétaire général de l’Organisation internationale de la police criminelle (Oipc) –Interpol, Ronald K. Noble. Les contours de cette audience ont été dévoilés à la presse le même jour lors d’une conférence de presse donné par Ronald K. Noble. Il a déclaré à la presse que Paul Biya a émis le vœu de voir Interpol aider le Cameroun dans la lutte contre la corruption. Notamment, en aidant le pays à rapatrier les fonds détournés et déposés dans les pays étrangers et particulièrement les paradis fiscaux. « Le président de la République a souhaité que les fonds récupérés soient remis dans les caisses de l’Etat et injectés dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des infrastructures », a déclaré Ronald K. Noble. Celui-ci a indiqué aux journalistes qu’ « Interpol a sûrement des mécanismes que nous ne pouvons pas dévoiler pour effectuer cette tâche ». Il a accepté la proposition de Paul Biya et a par ailleurs annoncé aux journalistes la création prochaine d’une unité d’investigation financière au sein d’Interpol. « Toutefois, cela va nécessiter des financements et des experts compétents en la matière », a annoncé Ronald K. Noble aux journalistes. Sa déclaration finale lors de l’inauguration du bureau régional d’Afrique centrale au Cameroun jeudi dernier laisse entrevoir la détermination de l’organisation internationale. « Rien n’est impossible et la foi peut déplacer les montagnes », avait-il déclaré.


Emmanuel Assama

« En matière de corruption, nous travaillons avec beaucoup de discrétion »

Chef du bureau régional Interpol pour l’Afrique Centrale, il affirme que son organisation peut aider le Cameroun à rapatrier les fonds détournés.

Interpol s’intéressait-il déjà à la lutte contre la corruption avant l’annonce de la création prochaine d’une unité d’investigation financière par le secrétaire général d’Interpol?

Oui ! Vous savez qu’il y a plusieurs formes de criminalité émergente. L’Organisation internationale de police criminelle distingue toute sorte de criminalité. La criminalité est multiforme. Il y a par exemple la criminalité de l’environnement (ceux qui massacrent les forets), la criminalité contre l‘enfance (pédophilie, diffusion films pédophiles via Internet). Il y a 15 ou 20 ans, ces formes de criminalité n’existaient pas, mais cela prend de plus en plus d’ampleur. Le rôle d’Interpol est de lutter contre ces infractions.
Comment travaillez-vous dans le domaine de la corruption ?

C’est un domaine assez sensible. Nous travaillons dans ce sens-là avec beaucoup de discrétion.
Interpol va-t-il aider le Cameroun à rapatrier les fonds détournés ?

Interpol ne va pas seulement aider le Cameroun, mais tous les pays qui ont besoin de son soutien en matière de logistique, de moyens, de formation, etc. Interpol, c’est 188 pays dans le monde.
Pourquoi n’y-a-t-il pas encore eu de remise des véhicules de police à police ?

Le problème est assez complexe. Parmi les véhicules volés, très peu ont été volés dans notre sous région. Ce sont des véhicules qui proviennent du Japon. Des honnêtes citoyens peuvent acheter des véhicules volés sans connaître leur provenance. C’est pourquoi nous conseillons à tout éventuel acheteur de voiture d’occasion de se rendre au Bureau central national d’Interpol (Bcn), qui va vérifier dans la base de données des véhicules volés si les références de cette voiture n’y figurent pas. A ce moment, il se met à l’abri et ne peut pas être poursuivi. Par cet acte, il prouve également sa bonne foi.
Comment faire pour s’assurer qu’un véhicule n’est pas recherché par Interpol ?

Il y a beaucoup de véhicules volés en Europe, en Asie, et notamment au Japon, qui sont revendus en Afrique. Vous pouvez être de bonne foi en achetant votre véhicule volé il y a deux ou quatre ans au Japon. Dans la plupart des pays membres d’Interpol, il y a ce qu’on appelle un bureau central national d’Interpol (Bcn). C’est en quelque sorte une représentation d’Interpol dans le pays. Il faut simplement se diriger vers le Bcn avec les références du véhicule que vous voulez acheter. Nous faisons entrer les références du véhicule dans la base de données des véhicules volés Interpol. Si le véhicule est déclaré volé, vous vous abstenez de l’acheter. Mais si vous avez un feu vert, qui vous indique que le véhicule n’est pas connu dans la base de données des véhicules volés, alors, tranquillement, vous pouvez acheter votre véhicule sans être inquiété.


Opération Gbanda II

16 006 véhicules contrôlés en 2008


Les recherches d’Interpol en Afrique centrale ont permis de retrouver 52 voitures volées.

La deuxième phase de l’Opération Gbanda (filet, en langue Sango – Rca -) s’est tenue en 2008 pendant trois jours dans les pays de l’Afrique centrale. Au terme de cette opération qui consiste à traquer les véhicules volés et revendus dans les pays de la sous-région, 16 006 véhicules ont été contrôlés. 52 recherches ont par ailleurs été fructueuses.
Lors de sa conférence de presse de mercredi dernier, Ronald K. Noble, le secrétaire général, le secrétaire général d’Interpol, a indiqué que le problème dont fait face actuellement cette organisation est celui de preuves quand les enquêteurs retrouvent un véhicule volé. « Les détenteurs de ces véhicules volés ont des preuves qu’ils ont régulièrement acheté leur véhicule », a affirmé Ronald K. Noble. D’où l’appel du chef de bureau d’Interpol pour l’Afrique centrale, Emmanuel Assama, aux populations, de se rendre à Interpol afin de vérifier que les voitures d’occasion qu’ils désirent acheter ne figurent pas dans la base de données de véhicules volés d’Interpol.
Emmanuel Assama affirme que Gbanda III sera bientôt lancé, avec beaucoup d’innovations. « Nous ne pouvons pas nous aventurer à donner une quelconque indication concernant Gbanda III. Ce serait dévoiler à l’opinion nos plans d’actions et nos stratégies », affirme-t-il.


Coopération

Un passeport Interpol bientôt en vigueur au Cameroun

Le document permettra aux responsables de l’organisation internationale de lever les obstacles dans l’exécution travail.
Les experts de l’Organisation internationale de police criminelle (Oipc – Interpol) ont passé trois jours à l’aéroport de Douala avant d’entrer au pays afin d’enquêter à Mbanga Mpongo au lieu du crash de Kenya Airways. La révélation est du secrétaire général de l’Oipc-Interpol, Ronald K. Noble. Il a profité de sa visite au président de la République, Paul Biya, mercredi dernier, pour exposer ce problème que rencontrent les experts d’Interpol au Cameroun et dans les pays de la sous-région. C’est ce qu’il a déclaré aux journalistes le 04 novembre dernier au cours d’une conférence de presse. Afin de faciliter l’entrée des experts de l’Oipc-Interpol chez nous, il a souhaité que les responsables et experts disposent d’un passeport Interpol comme en république démocratique du Congo.
Le président de la République a accepté cette proposition et, dès à présent, les responsables de cette organisation disposeront d’un passeport Interpol qui leur permettra d’entrer en toute quiétude au Cameroun pour leurs enquêtes. Ronald K. Noble a aussi demandé à Paul Biya de transmettre cette doléance d’Interpol à ses pairs de la sous-région lors du prochain sommet des chefs d’Etat de l’Afrique centrale à Bangui en Centrafrique. C’est d’ailleurs l’une des recommandations de la 10e session du Ccpac qui s’est tenue à Yaoundé le 04 novembre 2009.
La visite du sécretaire général de l’Oipc au Palais de l’Unité a également été l’occasion pour lui de remercier Paul Biya d’avoir accepté d’accueillir le siège d’Interpol à Yaoundé au Cameroun.

Coopération policière

Le casse-tête de la remise des biens

Jusqu’ici, Interpol ne s’occupaient que l’extradition de criminels de police à police entre ses pays membres. Mais pas la remise de biens de police à police. Une opération complexe, de l’avis des responsables d’Interpol. Les experts du Comité des chefs de police d’Afrique centrale (Ccpac) réunis le 02 novembre dernier à Yaoundé ont d’ailleurs planché sur la question. Pour le chef de bureau d’Interpol pour l’Afrique centrale, Emmanuel Assama, il est tout à fait normal que lorsqu’on a saisi un individu qui a commis une infraction, l’on apporte les preuves de son infraction. « On remet toujours l’individu avec les preuves. Or, nous avions mis la charrue avant les bœufs. On remettait uniquement l’individu auteur de l’infraction. Il fallait accompagner les objets saisis avec l’individu pour que la justice puisse faire son travail », pense Emmanuel Assama, par ailleurs secrétaire permanent du Comité des chefs d’Etat de l’Afrique centrale (Ccpac). Pour lui, comme pour Interpol, en arrêtant un criminel, il faut apporter la preuve de sa culpabilité. « Il faut nécessairement que le véhicule volé soit livré à la justice en même temps que l’indélicat qui a commis l’infraction », pense-t-il. Ce qu’Interpol s’attèlera désormais à faire.

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