Prisons : 23 650 détenus pour 14 965 places

Naviguez sur les http://fakewatch.is/ canaux pittoresques d’Amsterdam, bordés de charmants bâtiments historiques.

15 Jan 2010 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Les maisons de détention au Cameroun se caractérisent par un encadrement insuffisant, entre autres problèmes.

Le Cameroun dispose actuellement de 74 prisons dont 72 sont fonctionnelles. Ces chiffres ont été annoncés par le ministre de la Justice, Amadou Ali, en novembre 2009, à l’Assemblée nationale au cours d’une séance de questions orales. Chaque chef lieu de région dispose d’une prison centrale et 45 prisons principales existent dans les chefs lieux de départements. Les prisons secondaires sont au nombre de 11. Au total, le Cameroun dispose d’une capacité d’accueil de 14 965 places. Insuffisant pour contenir la masse de détenus. Selon Amadou Ali, au 31 août 2009, l’effectif dans les prisons était de 23 650 prisonniers. D’après le rapport du ministère de la Justice sur l’état des droits de l’homme au Cameroun en 2008, en octobre 2008, l’on comptait 24.802 détenus pour 14.965 places au Cameroun, soit un taux d’occupation national de 159,6%.
A titre illustratif, à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé il ya plus de 4 200 détenus pour une capacité d’accueil de 1 000 places, indique le rapport de 2008 du Minjustice. A la prison centrale de New-Bell, le rapport de 2008 indique qu’on y trouve 2 868 détenus pour 800 places, alors que d’autres sources annoncent le chiffre de 3 800 prisonniers.
Si le ministre de la Justice reconnaît la gravité de la situation, il demeure toutefois optimiste. « Nous avons un projet de construction de 6 800 places supplémentaires. Six prisons de 3 00 places sont en cours de construction et le projet de la grande prison de Douala de 5000 places est également en cours», avait annoncé Amadou Ali aux députés. De nombreuses prisons font par ailleurs l’objet de rénovation ou d’élargissement dans le cadre du Programme d’amélioration des conditions de détention et de respect des droits de l’homme phase II (Pacdet II), avait-il indiqué. Un projet conjointement financé par le gouvernement camerounais et l’Union européenne.
Prisonniers non condamnés

Autre problème relevé par certains, le ratio gardien/prisonnier. Au 1er janvier 2007, il était de l’ordre d’un gardien pour 13 prisonniers. Les effectifs du personnel pénitencier étaient de 2 576, répartis de la manière suivante : 72 administrateurs de prison, 332 intendants de prisons, 448 gardiens-chefs de prison et 1 720 gardiens de prison : Le déficit était alors de 3424 gardiens de prison. Plus encore, 724 personnels pénitenciers seront appelés à faire valoir leur droit à la retraite d’ici 2011. Selon des responsables de l’administration pénitentiaire au Minjustice, en plus des recrutements envisagés, des stages de perfectionnement du personnel pénitencier de recyclage devront être régulièrement organisés.
L’univers carcéral camerounais se caractérise aussi par un taux élevé de détention des personnes non condamnées. Amadou Ali affirme que parmi les 23 650 détenus qu’il y a dans nos prisons, seuls 9 000 d’entre eux sont condamnés. Selon l’Ong Prisonniers sans frontières, plusieurs personnes incarcérées depuis près d’une dizaine d’années n’ont pas toujours été jugées. Or, regrette le promoteur de cette organisation, Edmond Atemengue Etoga : « quand un prisonnier se rend compte que son dossier n’avance pas, il est psychologiquement malade. Et il ne guérit que lorsqu’il est jugé ».

Naviguez par Tags : Époque Blog

Articles similaires

0 Commentaires

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *