Au Cameroun, le taux de croissance pour l’année 2010 est estimé à 3,9%. Un taux de croissance largement en-deçà du plus faible taux enregistré au Ghana depuis 2002 : 4,7% en 2009, contre 7,0% en 2008. Une mauvaise performance due, d’après la revue Perspectives économiques en Afrique, à la trop forte expansion de la masse monétaire dans les mois qui ont précédé les élections générales de décembre 2008, ainsi que la crise alimentaire et de l’énergie de 2008. Passée cette sombre période, le pays se relève en 2010 avec un taux de croissance de 6,4% et une prévision de 8,3%en 2011.
Le pays de Kwame Nkrumah s’illustre aujourd’hui par ses performances économiques. En juin 2009, la Banque mondiale a salué les efforts du Ghana et la hausse du niveau de vie de ses populations. D’après les chiffres de la Banque mondiale en 2007, le Ghana est second en Afrique subsaharienne de par son revenu par habitant.
Les ingrédients de cette réussite sont, de l’avis des économistes, de trois ordres. Premièrement, sa monnaie : Ghana cedi ou Gh cedi. Avant, cette monnaie ne valait pas grand-chose par rapport au franc Cfa. Il y a environ trois ans, 10 000 francs Cfa représentaient à peu près 100 000 Gh cedis. Aujourd’hui, la valeur du cedi s’est appréciée. Ainsi, les 10.000 francs Cfa d’hier s’’échangent aujourd’hui contre 27.000 Gh cedis environ.
Deuxièmement, l’ancienne Côte de l’Or (le Ghana) a misé sur l’agriculture. Notamment, le cacao. Denrée agricole dont il est le deuxième producteur au monde. Lors de la campagne agricole 2008/2009, le pays a récolté 703 000 tonnes de cacao. Le Ghana s’est d’ailleurs donné pour objectif la production d’un million de tonnes de cacao à la campagne 2011/2012. Or, il y a quelques années, la chute de la vente de ce produit a plombé l’économie ghanéenne, mais elle a su maintenir sa production et les fèves de cacao constituent aujourd’hui la fierté du pays.
Enfin, les experts évoquent comme secret de ses performances, la bonne gouvernance qui s’illustre par une lutte véritable contre la corruption, la sécurité que la police instaure et surtout une justice libre facilitant l’émergence des investissements étrangers et locaux. Des exemples qu’on gagnerait à tricher au Cameroun.
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