Minepat : ils trafiquaient le journal des projets

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21 Avr 2010 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Quatre cadres suspendus de leur fonction pour une durée de trois mois et traduit devant le conseil permanent de discipline de la Fonction publique.

Hier, 20 avril 2010, Luc Bati, le sous-directeur de la préparation du budget suspendu, n’était pas à son lieu de service. « Il n’est pas là », lance une secrétaire au 1er étage du bâtiment abritant les services du ministère des Finances. Le directeur de la programmation des investissements publics, Paul Tasong Njukang, qui assurait l’intérim du directeur général de l’Economie, n’est non plus présent à son bureau. « Il est hors de Yaoundé », lance brièvement sa secrétaire. A la cellule de communication du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire à l’immeuble rose, difficile d’obtenir des détails sur les projets qui ont été détournés et les nouvelles des cadres sanctionnés. « Pour plus d’informations à ce sujet, il est préférable de rencontrer le chef de division de la Communication et des Relations publiques, Christian Abolo Mbita », conseille-ton. Celui-ci, visiblement très occupé, ne reçoit pas le reporter. « Votre demande d’audience est restée sans suite », indique le vigile. Toutefois, le sujet fait couler la salive dans les couloirs et dans les bureaux du Minepat. « C’est très dangereux ce qu’ils ont fait », murmure-t-on. Qu’ont-ils donc faits ? « Personne n’a le droit de toucher au journal des projets. Personne ne doit modifier les projets soumis par les départements ministériels. C’est tout simplement ignoble ce qu’ils ont fait », commente un cadre du Minepat.

Luc Bati, Emmanuel Abota, Daniel Dongmo, Clovis Kitio, tous des cadres au Minepat, modifiaient ou ajoutaient dans le journal des projets proposés par les chefs de départements ministériels et adopté par les députés à l’Assemblée nationale, les projets à réaliser en 2010 (voir tableau ci-dessous). Ils sont tous traduits devant le conseil permanent de discipline de la Fonction publique et suspendus de leurs fonctions pour une durée de trois mois. La décision a été prise avant-hier, 19 avril 2010, par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Louis-Paul Motazé.
« En fait, explique un responsable du Minepat ayant requis l’anonymat, quand quelqu’un voulait détourner la réalisation d’un projet inscrit dans le journal des projets, d’une localité à une autre ou d’une région à une autre, il contactait ces responsables qui faisaient la tâche. Ils en avaient la possibilité, car ils travaillent soit à la direction de la programmation des investissements publics, soit à la cellule informatique de cette direction. Ils avaient donc le journal des projets à portée de main. En contrepartie, ils recevaient d’énormes sommes d’argent des commanditaires de ces opérations ». De même, certains responsables suspendus inscrivaient sur certaines opérations du journal des projets les noms des prestataires. Forcément contre forte rémunération du prestataire concerné. C’est par exemple ce dont on accuse Emmanuel Abota, cadre contractuel d’administration, sectoriel de la préparation du budget d’investissement public de la délégation générale à la Sûreté nationale au Minepat. Il est accusé, d’après la décision de suspension signée du ministre, d’inscrire les noms des prestataires, en violation des procédures édictées par le Code des marchés publics, sur certaines opérations du journal des projets de la délégation générale à la Sûreté nationale.

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