Le commissaire des affaires économiques de l’Union africaine dresse le bilan de la rencontre de Yaoundé. Que faut-il retenir de la conférence extraordinaire des ministres africains en charge des Finances qui s’est tenue à Yaoundé du 16 au 17 décembre 2010 ?
Des discussions que nous avons eues aujourd’hui, je peux dire que les ministres africains des Finances ont pris la mesure des progrès que nous faisons pour l’intégration en Afrique. Ils ont donc adopté le protocole relatif à la création du Fma, parce qu’avec cette institution nous allons accélérer l’intégration en Afrique. On aurait souhaité que les ministres adoptent les une ou deux mesures proposées par la commission pour que l’on commence processus d’implémentation du Fma. C’est pour cela que je dis qu’on aurait dû faire mieux. Mais, je suis satisfait de l’approche qu’ont adoptée les ministres africains. L’examen des statuts nécessite beaucoup de temps, car ils sont très détaillés. C’est pour cela qu’ils ont besoin de plus de temps pour qu’en mars 2011, on puisse trouver un accord. Mais, nous avons fait beaucoup de progrès.
Ils ont par ailleurs réfléchi sur les sources alternatives de financement de l’Union africaine. Ils étaient tous d’accord qu’il fallait plus de ressources financières pour le fonctionnement de l’Ua. Ils ont également décidé d’étudier d’autres moyens de financement de l’Union africaine qu’ils pourraient mettre en œuvre pour s’assurer qu’ils verseront effectivement leur contribution pour le fonctionnement de l’Ua.
Pourquoi l’adoption des statuts du Fonds monétaire africain a été reportée en mars prochain ?
L’adoption des statuts a été reportée parce que cela requiert plus de discussions. Nous n’avions pas assez de temps pour discuter profondément de ces statuts. Etant donné que c’est une institution vraiment importante, il était important que les Etats membres examinent profondément les statuts avant les discussions. Ceci afin de s’assurer que ce qu’ils vont recommander permette de mettre sur pied une institution financière forte, efficace et performante. Cela sera fait juste dans trois mois.
Quels sont les parties du statut qui seront à nouveau réexaminées ?
Les statuts seront entièrement réexaminés. Il y a par exemple les chapitres concernant les fonctions du Fma, ses opérations, la contribution des pays membres dans le capital du Fma et le droit de vote. Donc, nous avons besoin de plus de discussions sur ces sujets.
Peut-on dire qu’il n’y a pas eu d’accord sur ces différents sujets lors de la conférence de Yaoundé ?
Non, on ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu d’accord. Disons que ces sujets n’ont pas été discutés et nous attendons qu’ils le soient.
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