Martial Nkoulou « Les Gic qui s’amusent à frauder seront épinglés »

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10 Mai 2010 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires


L’utilisation des fonds octroyés et le mode de sélection des Gic bénéficiaires expliqués par le coordonnateur du Programme d’appui à l’installation des Jeunes agriculteurs (Paija)

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Pourquoi avoir choisi d’octroyer cette fois-ci des financements rien qu’à des jeunes propriétaires de titre foncier ?

Il faut d’abord mieux comprendre le projet. Nous avons le projet qui installe les jeunes sur les sites aménagés par l’Etat. C’est un volet qui existe déjà. Par exemple, à Wassandi (région de l’Adamaoua), nous avons 6000 ha où nous avons installés plus de 100 jeunes, à Nlobessé (région du Sud) on a 3000 ha où on a installé 75 jeunes. Maintenant, nous passons à une phase importante de notre programme où nous appuyons les jeunes agriculteurs qui sont installés sur leurs propres domaines fonciers. Ils étaient un peu lésés avant. C’est un volet qui n’existait pas. Ces jeunes là (ceux qui ont bénéficié des appuis, ndlr) sont dans leur famille et s’adonnent à l’agriculture. Il fallait qu’on lance cette opération pour que les jeunes qui sont dans leur propre domaine ne se sentent pas lésés.
Comment les Gic bénéficiaires de cet appui d’un million de francs Cfa ont-ils été choisi ?

Le choix a été simple. Il faut d’abord être producteur. Nous n’appuyons pas ceux qui ont l’intention de produire. Nous aidons ceux qui sont en production. Les services déconcentrés (délégués départementaux du ministère en charge de l’Agriculture, ndlr) ont lancé des appels à candidatures auprès des Gic des jeunes producteurs. Ces jeunes ont postulé en apportant des projets et en présentant des plans d’exploitation. Les descentes ont été faites sur le terrain par les services déconcentrés pour faire ce qu’on appelle les rapports des diagnostics exploratoires des exploitations. Au vu de ces rapports et au vu d’une commission départementale qui siège, on sélectionne deux Gic par département. Tous les Gic sélectionnés sont convoyés vers la coordination nationale du Paija qui ne fait que compiler les résultats qui viennent des départements.
Vous êtes-vous assuré que des responsables et le personnel du ministère de l’Agriculture ne sont pas propriétaires des Gics bénéficiaires ?

Je ne pense pas que le problème que vous évoquez soit d’actualité en ce qui concerne notre programme. Tout est transparent. Des gens ont signés des cahiers de charge clairs. Si des gens s’amusent à le faire, lors des contrôles que nous-mêmes de la coordination allons effectuer, ils seront épinglés. Il y a peut-être eu des petits dérapages dans notre ministère avant, mais je pense que, de plus en plus, les choses se passent dans la transparence.
Nous avons néanmoins interrogé un jeune bénéficiaire qui affirme que son Gic est l’initiative d’une responsable du ministère de l’Agriculture…

Là, je ne suis pas au courant. Je ne suis pas dans les services déconcentrés. Je suis à la coordination nationale et je prends les propositions qui me sont acheminés par les services déconcentrés. (…) Le problème n’étant pas qui est derrière le Gic. Si les jeunes peuvent en bénéficier, c’est l’important. Il ne faut pas que le journaliste soit celui-là qui cherche la petite bête de ce qui ne fonctionne pas. Nous sommes des responsables qui devons bâtir ce pays. Cela peut d’ailleurs arriver. C’est un problème de pourcentage. Il peut avoir des brebis galeuses qui nous ont échappé, nous n’étant pas à l’amont de la sélection. (…) J’ai vérifié trois cas. Dans le Mbam et Kim par exemple, il y a un jeune agriculteur qui a même des tracteurs. Pour lui, un million de francs d’appui c’est rien par rapport à ce qu’il produit.
Comment allez-vous contrôler l’utilisation des fonds octroyés ?

Il y aura des contrôles. Vous avez constaté que nous n’avons pas remis de l’argent liquide à ces jeunes. Ce sont des chèques que nous avons positionné dans des comptes. Avant tout décaissement, le délégué départemental doit valider que l’argent sera utilisé pour effectuer une action du cahier de charge que le Gic a signé. Car tous les bénéficiaires ont signé un cahier de charge. C’est-à-dire que pour acheter des engrais, vous aller amener votre facture pro-forma avant qu’on ne fasse des décaissements. L’argent qui est donc donné va servir à booster la production. (…) La liste des jeunes bénéficiaires est connue depuis 2009. Car ce sont des financements que nous avons eu en octobre 2009, mais que nous n’avons pas voulu libérer parce que nous n’étions pas en campagne. Le calendrier agricole ne permettait plus que l’on remette ces appuis. Les gens allaient s’exciter à utiliser l’argent à d’autres fins. Nous avons choisi d’attendre le lancement de la campagne agricole pour donner ces appuis cette année. (…) Chaque délégué départemental est là (dans la salle, ndlr) avec le producteur et chaque délégué départemental signe le même cahier de charge avec le producteur devant la coordination pour montrer la transparence (…).

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