Le 19 septembre dernier, la valise de Paul Biya est retrouvée sous le lit du lieutenant Luc Emane dans un hôtel à Genève.
La scène du drame, l’hôtel Intercontinental de Genève en Suisse. Le président de la République, Paul Biya, en partance aux Etats-Unis pour prendre part à la 63ème assemblée générale de l’Organisation des nations unies (Onu), y a fait escale. Le scénario est bien ficelé.
D’après les sources du Jour, le vendredi 19 septembre 2008, Jean Baptiste Beleoken, directeur du cabinet civil, dépose la mallette du président au service de sécurité institué par la garde présidentielle du Cameroun dans l’hôtel Suisse. Au moment de récupérer la mallette, Jean Baptiste Beleoken constate qu’elle a disparu. Les recherches commencent. La fouille est confiée au lieutenant colonel Melingui, chef de la direction du groupement de protection à la sécurité présidentielle (Dsp).
Toutes les chambres occupées par les membres de la délégation sont passées au peigne fin. Le premier homme en faction révèle qu’il a été distrait deux fois par « le père ». Les forces spéciales suisses auraient également informé la Dsp au sujet des mouvements suspects d’un véhicule stationné au pied de l’hôtel Intercontinental. Quand le colonel Melingui entre dans la chambre du « père », celui-ci est endormi. Il procède tout de même à la fouille, mais en vain. C’est alors qu’un capitaine, lui également chargé de la recherche, retrouve la mallette sous le lit du lieutenant Luc Emane. Le sommeil du lieutenant s’interrompt immédiatement. Selon la source du Jour, un arrangement est proposé par le lieutenant. Le capitaine refuse. Luc Emane tombe en syncope. Les médecins rapidement appelés, ne réussissent pas à le réanimer. Selon les sources du Jour, il est transféré à Paris avant de rejoindre le Cameroun le dimanche 21 septembre 2008 par le vol d’Air France, Af 940 qui atterri à l’aéroport de Nsimalen (Yaoundé) à 16h45. Il sera interné à la salle de permanence des officiers de la garde présidentielle au palais d’Etoudi.
Beaugas-Orain Djoyum
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