Le président de la section « Call box » du Synacom réaffirme la volonté des vendeurs de crédits de communication ambulants à avoir une réglementation et la respecter.
Quel est le problème des « call boxeurs » à Yaoundé ?
Les agents de la Communauté urbaine de Yaoundé empêchent les jeunes d’effectuer leur métier de « call boxeurs ». Les « call boxeurs », qui se sont réunis au sein d’un Gic, ont massivement adhéré au Syndicat national de la communication (Synacom) pour protéger leurs droits. C’est à partir de là que nous avons cherché à comprendre pourquoi le délégué du gouvernement, Tsimi Evouna, envoyait ses agents pour chasser les « call boxeurs ». Nous nous sommes rendu compte que le délégué du gouvernement avait, en 2005, imposé une taxe de publicité qui était perçue par Campub. Aucun « call boxeur » ne s’était opposé. Chaque mois, la société Campub passait prendre 2 000 francs par « call boxeur ». Il n’y avait pas de problème. Les communes d’arrondissement se sont levées contre cette mesure pour dire que ces vendeurs de crédits de communication doivent plutôt payer la taxe d’occupation temporaire de la voie publique, qui est perçue par les communes d’arrondissements. Elles ont donc milité pour l’annulation de cette taxe. (….) C’est à partir de cette date, en 2008, que Tsimi Evouna a dit qu’à Yaoundé, il n’y aura plus de « call box », parce que leur tenancier ne paye plus rien à la Communauté urbaine.
C’est donc la résultante d’un problème entre la Communauté urbaine et les communes d’arrondissements…
Si les éléphants se battent, c’est-à-dire la Cuy et les mairies d’arrondissements, ou encore entre Tsimi Evouna et Emile Andzé Andzé, ce sont les petits qui paient les pots cassés. Le Synacom a supplié la Cuy de nous dire à qui il faut payer quelle taxe afin que nos « call boxeurs » n’aient plus de problèmes. Il y a deux semaines, le délégué du gouvernement, par le biais de son directeur des services techniques, Arnauld Philippe Ndzana, qui s’occupe du dossier, nous a envoyé son collaborateur pour nous informer que le délégué du gouvernement a demandé que nous disions à nos « call boxeurs » de rentrer chez eux, dans leur village.
Pourquoi cette réponse d’après vous ?
Dans la liste de 2 000 « call boxeurs » que nous avons mis à la disposition de la Cuy, il ressort que la majorité n’est pas native de la région du Centre. Ils viennent beaucoup plus de la région de l’Ouest et du Nord-Ouest. Est-ce la raison pour laquelle le délégué refuse de résoudre leur problème ? C’est fort probable. Après cinq mois de négociation avec la Cuy, la répression ne fait que s’accentuer. Alors, nous nous demandons ce qui empêche de le délégué du gouvernement d’autoriser que les « call boxeurs » exercent leur métier.
Mais, à la Cuy certains affirment qu’on lutte contre l’encombrement de la chaussée….
Quelle est la solution que la Cuy propose ? On ne doit pas chasser uniquement les « call boxeurs » ainsi. Que Tsimi Evouna nous montre des espaces en ville qu’on peut occuper. Le « call box » est une activité, un métier de subsistance, qui s’impose désormais à nous. Elle n’est pas encore réglementée et nous voulons qu’elle le soit. Nous sommes prêts à payer les taxes. Mais le délégué du gouvernement dit qu’il n’y a pas de solution pour nous et pourchasse les « call boxeurs » à longueur de journée. En fait, sa solution c’est « Rentrez chez vous ».
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