Des jeunes ont donné l’image qu’ils avaient de l’ancien président ougandais, samedi dernier au Centre de lecture et d’animation culturelle (Clac), après la projection d’un film.
Le film de Barbet Schroder, « Général Idi Amin Dada », n’a pas réussi à changer l’idée que Jules Fongang, enseignant, a de l’ancien président ougandais (chef d’Etat du 25 janvier 1971 au 11 avril 1979) : « l’un des pires dictateurs de l’Afrique ». Il l’a réaffirmé samedi dernier, 17 juillet 2010, après la projection du film documentaire. Un autoportrait où le général Idi Amin Dada se présente lui-même comme un leader révolutionnaire. Pour l’enseignant, Idi Amin Dada fait partie des tyrans qui ont plongé l’Afrique dans la souffrance et dans le sang en exécutant ses compatriotes. Une observation sans doute confortée par les propos du modérateur de circonstance, Charles Kamdem, par ailleurs promoteur du Clac, qui, d’entrée de jeu, a indiqué que le réalisateur français Barbet Schroeder avait accepté de filmer uniquement les images que le président voulait. Interviews successives, séances d’entrainement de ses troupes militaires, séance du conseil de cabinet où il donne des instructions à ses ministres, etc meublent le documentaire.
Ce qui a attiré l’attention de Mignon Turner, responsable des affaires culturelles de l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun. Pour elle, une autre image du président Idi Amin Dada aurait sans doute été véhiculée si le film montrait les actions du général dans les domaines de l’éducation, de l’économie, de la santé, de la promotion des droits et libertés et de la démocratie. Des secteurs dont la gestion, à son avis, à été un fiasco sous l’ère Idi Amin Dada. Kelly Showker, elle aussi diplomate, a passé près de quatre ans en Ouganda. Elle affirme qu’aujourd’hui, la majorité d’Ougandais gardent d’Idi Amin Dada l’image d’un dictateur. D’autres participants n’ont pas seulement vu en l’ancien président ougandais un diable. Ils lui ont reconnu certains mérites comme celui d’avoir crée et approvisionné un Fonds d’aide aux Anglais quand ceux-ci étaient frappés par la crise économique.
Les jeunes se sont séparés en proposant quelques solutions pour que Cameroun n’ait pas ce type de dirigeants. Cela passera par une meilleure formation des Camerounais à l’instruction civique et à la sensibilisation de l’ensemble des Camerounais sur les valeurs de la démocratie, de la justice et de la paix. La prochaine projection au Clac est prévue le 21 août prochain, et comme toujours, après le film il y aura un débat.
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