
Quand elle est arrivée à son poste d’affectation au Cetic de Bangoua dans la région de l’Ouest en juillet 2008, le chef de l’établissement lui a promis une indemnité mensuelle, en attendant que son dossier soit régularisé au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative. Trois ans plus tard, Liliane Tabi n’a rien reçu du Cetic. « Rien ! déplore-t-elle. Le proviseur dit toujours qu’il y a de nombreux vacataires qu’il faut prendre en charge, qu’il n’y a pas assez d’argent et que ces vacataires sont prioritaires », explique-t-elle.
A sa surprise, son dossier au Minfopra n’a guère avancé. Au contraire, des pièces y ont disparu. Et elle doit tout reprendre. C’est donc une Liliane Tabi fâchée et véritablement au bord des nerfs que nous avons rencontrée mardi dernier au Minfopra à Yaoundé.
Le pire, dit-elle, c’est qu’elle n’a même pas été informée de l’absence de certaines pièces dans son dossier. Agée de 24 ans, Liliane Tabi a été recrutée dans la Fonction publique camerounaise le 21 juillet 2008, après un concours direct. Avant son affectation dans la région de l’Ouest, elle a déposé un dossier complet au Minfopra, y compris le dossier de prise en charge.
En principe, c’est après deux ans que l’on peut obtenir son premier salaire et le rappel. Mais, trois ans plus tard, il y a problème. « Certains collègues avec qui nous avons été recrutés percevaient déjà leurs salaires, mais pas moi », raconte-t-elle. C’est ainsi qu’elle décide de venir à Yaoundé le 08 février 2011 s’enquérir de l’évolution de son dossier.
On lui apprend que le dossier de prise en charge avait disparu et qu’il fallait le reconstituer. Sans explications supplémentaires. Donc, environ 20 000 francs Cfa à dépenser à nouveau, dit-elle, sans compter les frais de transport et les dépenses diverses auxquelles elle fait face depuis trois ans, sans salaire.
Mère d’un enfant, c’est son mari qui s’occupe des charges familiales depuis lors. « Sinon, qu’est-ce que j’allais faire?», se demande-t-elle.
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