Les principes de la démocratie

Naviguez sur les http://fakewatch.is/ canaux pittoresques d’Amsterdam, bordés de charmants bâtiments historiques.

15 Sep 2009 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires


L’on emprunte très souvent la célèbre formule de l’ancien président américain Abraham Lincoln pour définir la démocratie : « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».
La démocratie vient en effet du mot grec demos qui signifie peuple. C’est-à-dire que c’est du peuple que vient le pouvoir souverain du législateur et du gouvernement. Les pratiques des gouvernements démocratiques diffèrent en fonction des Etats. Mais, en général, certains principes les gouvernent la démocratie. Panorama de quelques uns.


Loi de la majorité et droits de la minorité

La loi de la majorité est un moyen d’organiser la vie publique et de faire les choix qu’elle suppose ; ce n’est en rien une forme d’oppression. Les minorités doivent avoir la certitude que les pouvoirs publics protégeront, quoi qu’il arrive, leurs droits et leur identité.

Les relations entre le pouvoir civil et l’armée

Ce sont des civils qui doivent diriger l’armée de leur pays et trancher les questions de défense nationale, non pas qu’ils soient nécessairement plus sages que les militaires de carrière, mais précisément parce qu’ils sont les représentants du peuple et que, comme tels, ils portent la responsabilité de prendre ces décisions et ont à en rendre compte.

Les partis politiques

Les partis politiques sont des organisations volontaires qui font le lien entre un peuple et son gouvernement. Les partis recrutent des candidats et font campagne pour les faire élire à des fonctions électives : ils mobilisent le peuple pour qu’il participe au choix des responsables gouvernementaux.

Les responsabilités des citoyens

Contrairement à ce qui se passe dans une dictature, le gouvernement d’une démocratie a pour rôle de servir son peuple, mais, de leur côté, les citoyens doivent eux aussi accepter de se plier aux règles et obligations selon lesquelles ils sont gouvernés. Les démocraties accordent de nombreuses libertés à leurs citoyens, notamment la liberté d’avoir un avis différent et de critiquer le gouvernement. La citoyenneté dans une démocratie nécessite participation, civilité et même patience.

La liberté de la presse

Dans une démocratie, la presse doit être indépendante de toute intervention gouvernementale. Les gouvernements démocratiques n’ont pas de ministère de l’information qui réglementerait le contenu des journaux ou l’activité des journalistes, ni de réglementation qui imposerait un contrôle de l’État sur ce qu’écrivent les journalistes ou qui obligerait ceux-ci à adhérer à un syndicat contrôlé par le gouvernement.

Le fédéralisme
Le fédéralisme est un système de partage de l’autorité et du pouvoir de décision entre plusieurs niveaux de collectivités publiques gérés par des responsables librement élus ayant autorité sur la population d’un même territoire. Le fédéralisme oblige les responsables publics à rendre des comptes à leur population, suscite la participation des citoyens et favorise la responsabilité civique en permettant aux collectivités territoriales de concevoir et gérer le cadre de la vie locale.

L’État de droit

L’État de droit signifie qu’aucun individu, qu’il soit président ou citoyen ordinaire, n’est au-dessus des lois. Les gouvernements démocratiques exercent leur autorité en respectant la loi et ne sont pas eux-mêmes au-dessus des lois.

Les droits de l’homme

De naissance, tous les hommes ont des droits inaliénables, appelés les droits de l’homme, qu’aucun pouvoir ne leur confère mais que tous les gouvernements doivent protéger. Le respect de ces droits permet aux populations de vivre dans la dignité.

Le pouvoir exécutif

Les dirigeants démocratiques gouvernent avec le consentement de leurs citoyens. Leur puissance n’est pas fondée sur les armées qu’ils commandent ou la richesse économique de leur pays, mais sur leur respect des limites fixées par l’électorat qui les a portés au pouvoir au moyen d’élections libres et loyales.

Le pouvoir législatif

Dans une démocratie, les représentants du peuple, ou députés, sont élus pour servir le peuple, quel que soit le nom de l’assemblée où ils siègent : assemblée nationale, chambre des députés, parlement, ou congrès. Ils remplissent un certain nombre de rôles essentiels au bon fonctionnement d’une démocratie.

Un pouvoir judiciaire indépendant

Une constitution écrite contient les lois principales que les citoyens de la nation acceptent de respecter, et établit la structure fondamentale de leur gouvernement. Toutes les lois doivent être rédigées conformément à la constitution. Dans une démocratie, un pouvoir judiciaire indépendant permet aux citoyens de contester des lois qu’ils estiment illégales ou anticonstitutionnelles et de chercher à obtenir réparation auprès des tribunaux.

Le droit constitutionnel
Une constitution écrite contient les lois principales que les citoyens de la nation acceptent de respecter, et établit la structure fondamentale de leur gouvernement. Le droit constitutionnel reconnaît que l’exercice démocratique et responsable de l’autorité doit s’accompagner de limites constitutionnelles aux pouvoirs du gouvernement.

La liberté de parole

La liberté de parole et d’expression, s’agissant tout particulièrement de questions politiques et d’autres affaires publiques, est le ferment de toute démocratie. Les gouvernements démocratiques ne contrôlent pas le contenu de la plupart des écrits et discours.

La responsabilité du gouvernement

Un gouvernement a l’obligation de rendre des comptes. Les représentants officiels, qu’ils soient élus ou non, doivent expliquer leurs décisions et leurs actions à leurs concitoyens.

Des élections libres et honnêtes

Des élections libres et honnêtes permettent aux habitants des démocraties représentatives de décider de la représentation des partis politiques au sein de leur gouvernement et de la direction à donner à la politique nationale.

La liberté de religion

Tous les citoyens devraient être libres de suivre leur conscience en ce qui concerne les questions relatives à la foi religieuse. La liberté de religion comprend le droit de pratiquer sa religion seul ou en compagnie d’autres personnes, en public comme en privé, et de respecter les pratiques et enseignements de sa religion sans craindre d’être persécuté par le gouvernement ou d’autres éléments de la société.

Les droits des femmes et des filles

Les démocraties doivent s’efforcer de protéger les droits des femmes, les femmes et les filles doivent pouvoir bénéficier d’un enseignement primaire, etc. La discrimination à l’encontre des femmes signifie que certaines lois ou pratiques encouragent un traitement différent, cautionnent l’exclusion ou imposent des restrictions sur la base du sexe.

Les coalitions et les compromis

Toute société comporte des groupes de gens animés d’opinions différentes sur des sujets d’importance majeure. Une démocratie libérale reconnaît que c’est là un avantage pour le pays et, en conséquence, elle prône la tolérance et l’expression de points de vue différents.

Le rôle des Organisations non gouvernementales

Les Ong permettent aux individus d’améliorer leur société en se faisant les défenseurs d’une cause, en donnant des informations, en attirant l’attention sur d’importantes questions touchant le public et en surveillant la conduite du gouvernement et des entreprises privées.

Rassemblés par Beaugas-Orain Djoyum
Source : Bureau des programmes d’information internationale, iiptcp@state.gov.


Les bons élèves de la démocratie en Afrique

Le Ghana

Comme Bill Clinton et Georges Bush, l’actuel président américain Barack Obama s’est rendu au pays de Kwamé N’Krumah en juillet 2009. Une visite qui, pour les analystes politiques, marque la reconnaissance d’un système démocratique ghanéen fiable et parfait. Cela s’est manifesté par les élections présidentielles remportées par l’opposant d’alors, John Atta Mills. Le président en exercice, John Kufuor, sans contestation, a salué la victoire de son adversaire tout en lui souhaitant bonne chance. Un geste rare en Afrique quand on sait que certaines personnes affirment que l’on n’organise pas les élections en Afrique pour les perdre. Barack Obama, lui-même, avait d’ailleurs expliqué qu’il lui fallait se rendre dans « un pays où l’on puisse parler de démocratie et de liberté ».Cerise sur le gâteau, comme une seule personne, John Atta Mills et John Kufuor ont accueilli Obama à l’aéroport d’Acrra.

L’Afrique du Sud


Difficile de parler de démocratie en Afrique sans évoquer le pays de Nelson Mandela. L’Afrique du Sud a organisé les élections présidentielles en Avril 2009. C’est à l’issue de ces élections que l’actuel président Jacob Zuma a été porté, sans contestation, à la magistrature suprême. Le porte étendard du Congrès national africain (Anc) devançait largement ses adversaires, selon les résultats de la commission électorale, avec 66% des suffrages exprimés. L’Alliance démocratique (Da) disposait de 16% des voix, suivie par le Congrès du peuple (Cope, formé en décembre 2008 par des dissidents de l’Anc) avec 8%. Autre indicateur de la démocratie en Afrique du Sud, la démission de Thabo Mbéki de la tête du pays après l’abandon par la justice des poursuites judiciaires à l’encontre de Zuma, alors accusé de corruption. Preuve qu’un président africain peut démissionner et aussi preuve de la neutralité du pouvoir judiciaire qui n’a pas œuvré en faveur de Thabo Mbéki alors président en exercice.


Les mauvais élèves de la démocratie en Afrique

Le Zimbabwe

Après un long bras de fer et de nombreuses médiations, Robert Mugabe avait finalement accepté de nommer Morgan Tsvangiraï, son principal opposant, Premier ministre du Zimbabwe. Mugabe avait contesté la large victoire de son opposant au premier tour du scrutin en juin 2008. Seul candidat en lice au second tour après le retrait de Morgan Tsvangirai, Robert Mugabe avait recueilli 85,51% des suffrages, selon la commission des élections. Face aux contestations des zimbabwéens et à la pression de la communauté internationale, Robert Mugabe, 84 ans dont 29 au pouvoir, est resté intransigeant. « Moi, Robert Gabriel Mugabe, jure de servir sincèrement en tant que président, avec l’aide de Dieu », avait-t-il déclaré lors de la cérémonie organisée dans sa résidence officielle, à Harare, la capitale. Ceci en balançant d’un revers de la main les menaces des Etats-Unis.


Le Gabon


Ce 15 septembre 2009 marque le deuxième jour de grève lancé par les opposants gabonais. Ils contestent ainsi les résultats à l’élection d’Ali Bongo à la présidence du pays, remplaçant ainsi son père Omar Bongo. Cette grève lancée lundi dernier, compte prendre fin demain. Selon des sources officielles, trois personnes ont d’ailleurs perdues leur vie après les manifestations post-électorales à Port Gentil. Les manifestants contestaient alors les résultats des élections criant à la fraude. L’on se rappelle que les principaux opposants, André Mba Obame et Casimir Oyé Mba respectivement ex-ministre de l’Intérieur et ex-Premier ministre, avaient annoncés leurs candidatures respectives après les primaires au sein du Pdg. Caciques du Pdg, ceux-ci estimaient qu’Ali Bongo n’avait pas été choisi dans les règles de l’art afin de représenter le parti au pouvoir à l’élection présidentielle.

Naviguez par Tags : Époque Blog

Articles similaires

0 Commentaires

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *