Quelle est la situation de l’approvisionnement en énergie dans votre département ?

Samba Dieudonné, délégué du gouvernement Cub : « A Bertoua, la situation est encore gérable »
La situation d’approvisionnement en énergie électrique dans la ville de Bertoua n’est pas aussi grave que dans les autres localités de la région. A Bertoua, c’est encore gérable. Ce n’est pas trop grave. C’est vrai qu’il y a parfois des coupures d’électricité, mais le plus important, c’est qu’on a l’électricité. Par contre, nous avons un problème d’extension de réseau à Bertoua II. La ville se développe et il faudrait bien que l’extension du réseau électrique suive. C’est notre véritable préoccupation. Un autre chantier sur lequel nous travaillons, c’est l’électrification des rues de Bertoua. Nous avons réhabilité une partie des rues. Nous entendons continuer dans ce sens. Le Dg d’Aes Sonel nous a confirmé que nous sommes soumis à un tarif spécial pour l’éclairage public et nous comptons continuer dans ce sens.

Minsing Mimbang, préfet de la Boumba et Ngoko : « Nous attendons le quatrième groupe »
Le département de la Boumba et Ngoko comme les autres départements de l’Est souffre du problème énergétique. Sur les quatre unités administratives que connait le département, deux unités sont alimentés par le réseau d’Aes Sonel. Notamment Yokadouma et Moloundou. A Moloundou, le problème se pose avec moins d’acuité qu’à Yokadouma. Yokadouma fonctionne avec trois groupes électrogènes. Sur les trois groupes, un est hors d’usage, un est à moyen usage et le dernier est à l’état neuf. Avec cet état de lieu, Aes Sonel ne peut pas résoudre tous les problèmes d’approvisionnement en énergie du centre ville. Nous attendons le quatrième groupe que le directeur général d’Aes Sonel nous a promis. Et nous le remercions déjà en avance pour cette promesse et pour son déplacement à Bertoua.

Rim à Mboussi, préfet du Lom et Djerem : « Il y a un mécontentement général »
L’état d’esprit dans mon département est extrêmement mauvais. Il y a huit unités administratives dans mon département. Ce que je peux dire c’est qu’il y a un mécontentement général dans les huit arrondissements, hors mis Bétaré-Oya et Diang où le service d’Aes Sonel est acceptable. Nous recevons les plaintes des populations qui fusent. L’arrondissement de Ngoura n’a pas encore de groupes électrogènes et est dans le noir. Or, c’est dans cette localité qu’il y a la plus grande densité de réserve d’or de la région. A Mandjou, nous venons de passer une semaine dans le noir. Nous nous sommes approchés des responsables d’Aes Sonel qui ont montré leur bonne disponibilité. Nous pensons qu’avec les efforts qui sont entrain d’être faits par Aes Sonel et par les autorités, nous pensons que nous pouvons éviter ce qui s’est passé à Abong-Mbang en 2007.

Dominique Niansi, adjoint au préfect de la Kadey : « Même le coiffeur à Batouri souffre »
Nous vivons la même situation décrite par les autres préfets. A Batouri par exemple, nous n’avons pas d’électricité depuis le 29 mai 2010. C’est une période sensible. Nous sommes en plein examen du Baccalauréat et les élèves passent les épreuves sans électricité. La situation dure depuis des semaines. Nous sommes dans une période sensible et plus la Coupe du Monde approche, plus on s’inquiète. Il serait important qu’une solution soit envisagée. Actuellement, même le coiffeur à Batouri souffre, les populations ne savent même pas où ils vont écraser la farine de manioc. Actuellement, nous prévenons les débordements.

Eric Nkam, adjoint au préfet du Haut-Nyong : « Tous les ingrédients de 2007 sont réunis »
Je ne reviendrai pas sur le macabre qui s’est tenu à Abong-Mbang en 2007. Je voudrais simplement dire que la situation à Abong-Mbang est restée la même qu’en 2007. Tous les ingrédients sont réunis et les populations voient actuellement une manœuvre de déstabilisation d’Aes Sonel.

N.B : les trois dernières réactions sont les propos tenus vendredi dernier à Bertoua lors de la réunion regroupant le gouverneur de l’Est et le Dg d’Aes Sonel.