Les pièces de 1 et de 2 francs Cfa désertent des poches

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28 Sep 2010 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires


Ils sont nombreux, ces Camerounais qui ne voient plus les pièces de monnaie d’un et de deux francs Cfa. Clovis Moumbo, vendeur ambulant de papayes, est de ceux-là. En mars 2006, le 29 précisément, quand la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) a mis en circulation dans l’ensemble des pays de la Cémac ces pièces, il les a vus et même utilisées. Ainsi que les autres pièces de la nouvelle gamme (5, 10, 25, 10 et 500 francs Cfa) qu’il utilise toujours. Mais aujourd’hui, il ne voit plus les pièces d’un et de deux francs Cfa. Il ne les accepte même plus. Ceci pour la simple raison que les populations ne les aiment pas. « Au départ, j’ai commencé par utiliser ces pièces. Ensuite, j’ai collectionné une grande quantité pour la décoration. Pour les écouler par la suite, j’ai souffert. Car elles sont de très petites tailles et les populations les refusent. Je préfère rester avec mes papayes au lieu d’accepter ces pièces », affirme Clovis Moumbo rencontré ce 15 septembre 2010 à la Poste centrale de Yaoundé.
Clovis Moumbo n’est pas le seul dans cette situation. Dans les marchés, les vendeurs refusent ces pièces. « C’est quoi çà ? C’est la sorcellerie ?», se laisse-t-on parfois dire quand ces pièces sont tendues à un vendeur où à un client par un collectionneur. Vous imaginez 100 francs Cfa en pièces d’un ou de deux francs Cfa !
Dans les grands magasins, les  pharmacies et autres grandes surfaces, la situation est presque identique. C’est en effet ici que ces pièces d’un et de deux francs Cfa devaient circuler. Au supermarché Niki Mokolo, par exemple, il n’y en a plus dans les caisses. Edouard Djomo, l’un des caissiers explique : « Avant, les clients m’abandonnaient avec ces pièces quand je leur proposais cela. Nous ne fixons donc plus les prix impairs, tout comme nous ne prenons plus lces pièces auprès des banques. Par contre, nous ne les refusons pas. Nous prenons toutes les pièces d’argent ».
Les populations, quant  à elles, pensent que ces pièces n’ont pas été bien conçues. « Ce sont les pièces qui se perdent dans les doigts. Y compris celles de 10 et de 5 francs Cfa. Les populations préfèrent encore accepter les anciennes pièces. Elles sont un peu plus grandes et quand on les a en main, on sent qu’on tient de l’argent. La conception de ces pièces a été une pâle copie des pièces de d’euro, qui n’a pas tenu en compte des réalités locales », commente un client. Comme plusieurs autres Camerounais, il préfère ne pas avoir ces pièces dans ses poches.

 
Ce que dit la loi

L’article 223 du code pénal de 1967 porte sur le refus de la monnaie. Il stipule que : « Est puni d’un emprisonnement de dix jours à trois mois et d’une amende de 1.000 à 100.000 F ou de l’une de ces deux peines seulement celui qui refuse la monnaie ayant cours légal dans la République à concurrence de son pouvoir libératoire.»

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