Le processus a été expliqué le week-end dernier à Kribi aux journalistes par des responsables du ministère de l’Economie à la faveur d’un séminaire organisé par l’Upf.
Pour ceux qui veulent comprendre le processus d’élaboration du budget d’investissement public (Bip), un sigle à retenir : Ppbs. Entendez, Planification, programmation, budgétisation et suivi. Ce sont, en résumé, les différentes phases de l’élaboration du Bip expliquées aux journalistes intéressés aux questions économiques samedi dernier, 26 juin 2010, à Kribi par Paul Tasong, le directeur de la Programmation des investissements publics au ministère en charge de la Planification (Minepat).
Planification
Par planification, il faut entendre l’alignement de l’enveloppe budgétaire sollicitée à la politique et la vision globale de la nation. Plus particulièrement la Vision 2035 élaboré par le gouvernement camerounais et qui a pour objectif principal de faire du Cameroun à l’horizon 2035 « un pays émergent démocratique et uni dans sa diversité ». « A cette étape, avant de financer un investissement, nous demandons à chaque département ministériel de nous démonter comment son Bip va permettre au Cameroun de devenir un pays émergent à l’horizon 2035 », explique Paul Tasong.
Programmation et budgétisation
La programmation est fixée à moyen terme. Elle consiste, d’après Paul Tasong, à l’identification des secteurs de performance prioritaires et dont l’objectif permettra d’atteindre la vision. La budgétisation, quant à elle, est programmée à court terme. D’après de directeur de la Programmation, c’est le processus de traduction des décisions de planification et programmation en actions concrètes à travers le financement. « On accorde à un rêve un financement», résume Paul Tasong. Ceci passe aussi par le cadrage macro-économique effectué par les économistes et experts et aussi par le cadrage budgétaire secteur par secteur présenté par les chefs de département ministériels. Viennent ensuite les concertations qui se traduisent par les conférences et pré conférences budgétaires. Chaque ministre exprime ses besoins en pré conférences. Suivent les arbitrages et la communication des enveloppes, le vote et l’adoption du Bip à l’Assemblée nationale à la session de novembre et la promulgation de la loi de Finances par le président de la République.
Suivi
Pour ce qui est du suivi, Paul Tasong rappelle qu’en juillet 2006, un dispositif de suivi participatif de l’exécution du Bip a été mis par l’Etat en vue d’une participation optimale des populations (qui peuvent désormais dénoncer une mauvaise utilisation) dans les programmes de développement.
Ce séminaire de formation a été organisé par la section camerounaise de l’Union internationale de la presse francophone en collaboration avec le Minepat et l’Armp. Pour Alain Blaise Batongué, président de l’Upf Cameroun, cette rencontre rentre dans le cadre des objectifs de l’Upf à savoir le renforcement du professionnalisme et de la rigueur dans le traitement de l’information au Cameroun. Le directeur de la division de la Communication et des Relations publiques du Minepat, Christian Abolo Mbita, voit en cette rencontre un cadre d’échange approprié entre ceux qui sont chargés de concevoir le Bip et ceux qui sont chargés de l’expliquer aux populations.
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