Le peuple a eu raison

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14 Fév 2011 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Capitulation. Le président égyptien,  au pouvoir depuis 30 ans, a cédé après 18 jours de manifestations de près de 200 000 personnes.

Dans la nuit de vendredi à samedi, c’était la liesse populaire dans les rues d’Egypte, du Caire et particulièrement à la place Tahrir, désormais fief historique des manifestations qui, après  18 jours, ont précipité le président de la République à la démission. Hosni Moubarak, après trente ans au pouvoir, a donc, malgré lui, démissionné le 11 février 2011. C’est le vice-président Omar Souleimane, nommé quelques jours plutôt qui l’a annoncé dans une courte allocution à la télévision nationale en précisant que le président a confié la gestion du pouvoir à l’armée.
Après cette annonce, c’est d’abord la surprise totale et ensuite la joie qui envahissent les Égyptiens du monde entier. Car la veille, dans une allocution télévisée, Hosni Moubarak déclarait qu’il ne quittera pas le pouvoir malgré la pression du peuple. Il avait plutôt délégué ses pouvoirs au vice-président.

Quelques heures avant sa démission, le président s’est réfugié dans la ville de Charm el-Cheikh, en Egypte. Il avait déjà déclaré dans un discours qu’il ne quittera jamais son pays comme Ben Ali, son homologue tunisien, l’a fait. Plutôt que mourir. «  Je ne quitterai pas ce pays, sauf pour aller dans ma tombe », disait-il dans son discours du 10 février.

 

A l’annonce de sa démission, la Suisse a bloqué les comptes d’Hosni Moubarak et des membres de sa famille, dont la fortune s’élève, d’après le journal britannique The  Guardian, entre 40 et 70 milliards de dollars.

 

Actuellement, c’est donc l’armée qui gère le pouvoir en Egypte. Le conseil suprême des forces armées dirigé par Mohamed Hussein Tantaoui, le ministre de la défense, a promis dimanche de rendre le pouvoir aux civils après une transition pacifique de six mois. Il  s’est aussi engagé à respecter les traités internationaux signés par l’Egypte, dont les accords de paix avec Israël.

D’après Reuters, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui est entré dans les forces armées en 1956. Ministre de la Défense et de la Production militaire depuis 1991, Tantaoui, âgé de 75 ans,  a accédé en 1995 au rang de commandant général des forces armées.


Alors que la contestation battait son plein, Hosni Moubarak l’avait promu au poste de vice-Premier ministre le 29 janvier, écrit Reuters. De la crise de Suez en 1956 à la guerre des Six-Jours (1967) puis à la guerre du Kippour (1973), Mohamed Hussein Tantaoui a participé à trois guerres contre Israël.




Le film d’une chute historique

 

25 janvier 2011 : début des manifestations antigouvernementales qui mobilisent plusieurs milliers de personnes. Elles sont précédées de cinq cas d’immolation, dont un mortel, gestes rappelant celui du Tunisien qui a déclenché la révolte ayant renversé Zine El Abidine Ben Ali.
26 janvier 2011 : des milliers de manifestants dans plusieurs villes malgré une interdiction des autorités.
27 janvier 2011 : au moins un millier de personnes arrêtées (officiel).Dans le nord du Sinaï, des roquettes antichars sont utilisées contre la police. Accrochages à Ismaïliya. A Suez, des manifestants mettent le feu à une caserne de pompiers. Mohamed El Baradei, au Caire, se dit prêt à mener la transition.
28 janvier 2011 : Des manifestations massives lancées à travers le pays dégénèrent en émeutes, 62 morts dans les heurts manifestants/policiers. Moubarak demande à l’armée de faire respecter la sécurité avec la police et d’appliquer le couvre-feu au Caire, Alexandrie et Suez. Il  promet des réformes et annonce un changement de gouvernement. Incendies au siège du parti au pouvoir et dans de nombreux commissariats, nuit marquée par des pillages.
29 janvier 2011 : A Rafah et Ismaïliya, les sièges de la Sûreté de l’Etat attaqués, et à Alexandrie, des commissariats incendiés. Moubarak annonce la nomination d’un nouveau Premier ministre, le général Ahmad Chafic, et la création du poste de vice-président, premier du genre en 30 ans, octroyé au chef des Renseignements, le général Omar Souleimane. Emeutes dans des prisons, des milliers de prisonniers s’évadent.
30 janvier 2011 : El Baradei est désigné par l’opposition pour « négocier » avec le régime.
 L’armée annonce l’arrestation de plus de 3.000 évadés et de fauteurs de troubles. Le président américain Barack Obama appelle à une « transition vers un gouvernement répondant aux aspirations » des Egyptiens.

31 janvier 2011 : l’opposition lance un appel à la grève générale et invite les manifestants à participer à des marches géantes mardi au Caire et à Alexandrie.
Moubarak forme un nouveau gouvernement. Le ministre de l’Intérieur est remplacé par un haut responsable de la police, Mahmoud Wagdi. Les Frères musulmans rejettent le nouveau cabinet et appellent à la poursuite des manifestations jusqu’à la chute du régime.

1er février 2011 : 50 Ong des droits de l’Homme appellent Moubarak à « se retirer »
Moubarak annonce qu’il reste au pouvoir, mais qu’il ne sera pas candidat à la présidentielle, prévue en septembre. Les milliers de manifestants rassemblés malgré le couvre-feu exigent son départ immédiat. Le président américain Barack Obama affirme avoir dit à M Moubarak qu’une transition politique pacifique doit débuter « maintenant ».

10 février 2011 : discours télévisé d’Hosni Moubarak. Il s’accroche au pouvoir et annonce le transfert de ses pouvoirs à Omar Souleimane, le vice président pendant la période de transition qui va jusqu’en septembre prochain. Il confirme encore qu’il ne sera plus candidat.

 

11 février 2011 : à 14 h le président quitte le Caire et se réfugie  dans la ville de Charm el-Cheikh.

 

11 février 2011 : à 18h Omar Souleimane, le vice président, dans un discours télévisé, annonce la démission du président Moubarak et annonce que le pouvoir est transféré à l’armée.

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