Le Fmi renoue avec les décaissements en faveur des pays de la Cémac

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6 Sep 2010 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires



Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a autorisé le versement de la somme de 54 millions de francs Cfa en faveur de la République centrafricaine, avant-hier.

Mercredi dernier, 25 août 2010, le conseil d’administration du Fmi a approuvé la sixième revue économique de la République centrafricaine. Un communiqué publié sur son site web l’atteste. « L’approbation permettra le versement d’un montant équivalant à 8,67 millions de Droit de tirage spéciaux, Dts (environ 13,1 millions de dollars américain, soit 6 761 090 265 francs cfa), ce qui porte le total des décaissements au titre du programme (Fec, ndlr) d’un montant équivalant à 69,62 millions de Dts (environ 104 900 000 dollars américain, soit 54 145 649 091 francs cfa) », indique le communiqué.

En mai 2010, la direction du Fmi avait décidé de suspendre ses décaissements en faveur des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). Précisément, la direction Afrique du Fmi avait reporté à une date ultérieure l’examen de la sixième revue économique de la République centrafricaine et celle de la République du Congo préalablement prévu en mai dernier. L’approbation de cette revue par le conseil d’administration du Fmi devait permettre à ces deux Etats de bénéficier des moyens financiers considérables au titre de la Facilité élargie de crédit (Fec). Le nouveau programme du Fmi qui a remplacé la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (Frcp) comme outil principal de soutien financier à moyen terme du Fmi aux pays à faibles revenus. L’avantage ici étant l’accès aux financements à des conditions plus favorables.

Deux raisons ont été avancées par le Fmi pour justifier cette décision inquiétante pour les pays membres de la Cémac. Notamment la Rca et le Congo, qui attendaient depuis longtemps ces financements. La première raison : la persistance « des problèmes en matière de sauvegarde (des avoirs financiers) » à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac). La directrice du département Afrique du Fmi, Antoinette Sayeh, dans une correspondance datée du 28 mai 2010 et adressée aux six ministres en charge des Finances des Etats membres de la Cémac, explique que le résumé d’un rapport d’audit effectué à la Banque centrale, fait état de ce que « le siège de la Béac ne contrôle pas les opérations de change engagées par les directions nationales ». Plus encore, et c’était la deuxième raison, « pour des opérations totalisant près de cinq milliards d’euros, les auditeurs n’ont pu trouver de documents justificatifs ». Pour le Fmi, tout cela fait partie du non-respect par la Béac du plan de « retour à la crédibilité » conclu à la fin de décembre 2009 avec le Fmi. Déduction confirmée par chefs d’Etats de la Cémac, réunis le 07 juin 2010 à Brazzaville, les dysfonctionnements persistent à la Béac malgré la mutation effectuée à la tête de la Banque centrale en janvier 2010.

Mission à Washington

Lors du sommet de Brazzaville, le gouverneur de la Béac, Lucas Abaga Nchama, s’était défendu en dénonçant le manque de collaboration de certains de ses collaborateurs. Il aura les têtes de ceux-là, remplacés par les chefs d’Etats. Aujourd’hui, il est le seul en poste des six hauts cadres de la Béac nommés en janvier 2010. Plusieurs sources évoquaient, lors du sommet de Brazza, la démission du gouverneur comme solution au problème. Mais les présidents n’ont pas voulu fragiliser davantage leur banque centrale secouée un an plus tôt par le scandale du bureau extérieur de Paris.

Pour trouver un terrain d’entente avec le Fmi, qui entretenait déjà les rapports tendus avec la Béac (désaccord sur l’exécution du plan d’action de la banque établi en 2009, divergences sur les estimations de croissance, mésentente sur les salaires des cadres de la banque), les chefs d’Etats avaient alors dépêché d’urgence une équipe, conduite par Antoine Ntsimi, le président de la Commission de la Cémac au siège du Fmi à Washington. Aujourd’hui, le Fmi se montre peu flexible.

A la Béac, l’on se réjouit de cette nouvelle qui est « bénéfique pour tous les Etats membres de la Cémac ». « Elle est la résultante immédiate de la bonne exécution à ce jour par la Béac du plan d’action arrêté d’un commun accord entre les deux institutions en décembre 2009. (…) Ceci est un signal fort que les questions à régler entre les deux institutions dans le cadre de l’exécution du
plan d’action n’étaient pas aussi graves et que la Béac prend très au sérieux la mise en place de ce plan d’action », affirme Lucie Mboto Fouda de la cellule de la communication de la banque.

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