Le ministre des Finances l’a indiqué vendredi dernier alors qu’il faisait le point sur le processus de la mise en place de la Camair Co, la compagnie aérienne nationale.

Face aux journalistes le 05 février 2010, Essimi Menye s’en vantait. « Aujourd’hui, je suis ministre des Finances, je suis le propriétaire du Dja et c’est moi qui dirige l’avion », a déclaré le ministre des Finances aux hommes de médias réunis dans la salle des actes de son département ministériel. « (…) Il est assuré au nom du ministre des Finances. Le chef de l’Etat nous a instruit de transférer l’avion à la Camair Co », a-t-il poursuivi. « Même chez Boeing, il est connu que le propriétaire du Boeing c’est le ministre des Finances », renchérit le ministre. Avec une note d’humour, il ajoute : « Vous m’excuserez, jusque-là, vous ne voyez pas apparaître le nom du ministre des Transports. Parce qu’il ne peut pas acheter l’avion. On ne lui a pas donné l’instruction d’acheter un avion ». En définitive, le Boeing 767 appartient entièrement au gouvernement camerounais.

Ce jour-là, Essimi Menye expliquait aux journalistes pourquoi le Dja est garé à Douala et pourquoi il ne vole pas. Il a notamment révélé que le Dja était assuré pour être stationné et non pour voler. Il ne peut donc voler sans assurance. L’assurance pour le vol coûte plus cher, explique le ministre qui affirme qu’il est inutile d’en avoir une, alors que l’avion ne volera pas tout le temps. L’assurance actuelle qui couvre sa sécurité au sol prend d’ailleurs fin le 17 février prochain. Avec la nomination du directeur général, Alex Van Elk, Hollandais et du directeur des opérations, Gustav Baldauf, le 04 février dernier par le président de la république, Paul Biya, le ministre annonce qu’une nouvelle assurance sera souscrite cette semaine. Cette fois-ci, au nom du directeur général de la Camair Co. Les négociations sont en cours.
Essimi Menye a indiqué que les mécaniciens qualifiés pour l’entretien de l’avion étaient en séance de recyclage. Deux ont réussi avec succès leur training. Une étape importante au risque d’être disqualifié par Boeing.
Le ministre des Finances a expliqué aux journalistes qu’il ne pouvait pas donner une date exacte du lancement effectif des activités de la Camair Co en raison de nombreuses négociations et tâches à faire (plan d’action, tracé des routes aériennes, définition des systèmes informatiques, de la billetterie électronique, etc). Il a aussi indiqué que c’est la direction générale qui définira la taille de la flotte de la future compagnie.