La colère des « call box» vis-à-vis de Tsimi Evouna

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3 Nov 2010 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Les vendeurs ambulants de crédits de communication (Air time) sont pourchassés par les agents de la Communauté urbaine de Yaoundé. Ceux-ci demandent en vain la réglementation de leur activité.  

Sur le qui-vive, prêts à courir, prêts à fuir. C’est la situation permanente et quotidienne des vendeurs de crédits de communication de téléphone généralement appelés « call boxeurs ».  Leurs bourreaux, les agents de la Communauté urbaine de Yaoundé qui les traquent sans relâche. Sillonnant chaque jour la capitale à pied ou à bord d’un véhicule, ces derniers interpellent et confisquent le matériel des jeunes qui ont choisi de revendre les crédits de communication. Un matériel constitué d’un banc et d’un petit box sur lequel est fixé un parasol. Motif de ces arrestations : encombrement de la chaussée, rapportent certains responsables à la Cuy.

Pauline Oyono, 25 ans et étudiante en droit à l’Université de Yaoundé II est une victime de ces derniers. Elle exerce cette activité pour payer ses études, installée au lieu dit Camair, non loin du marché Mfoundi. Vendredi dernier, 29 octobre 2010, les agents de la Cuy sont passés par là. Ils ont du déchiré le parasol et casser la tablette de sa voisine.  Dans sa fuite, elle est  tombée. Enceinte de cinq mois, elle a eu quelques saignements. Transportée d’urgence à l’hôpital central de Yaoundé, elle a dépensé 15 000 francs Cfa pour les consultations médicales et l’échographie.  

A la poste centrale de Yaoundé ce mardi 02 novembre 2010, l’on n’observe pas ces « call box ». Du moins, leurs chaises et tablettes. Les tenanciers de ce genre de cabine téléphonique mobile arborent désormais sur eux des affiches sur lesquels on peut lire « Transferts de crédit Mtn, Orange » ou encore « Appel Mtn Orange, 100 francs Cfa ». « Les agents de la Cuy ne permettent pas qu’on s’installe avec des parasols et des tablettes comme par le passé. Ils veulent qu’on porte sur nous l’effigie « call box ». Au cas contraire, ils confisquent votre matériel et vous payez cher pour les récupérer. C’est la raison pour laquelle les récidivistes qui ont uniquement un parasol prennent toujours leurs jambes à leurs cous », raconte Patience Monny. Dans les quartiers de Yaoundé, c’est la même  chose. Mais ici, les agents de la Cuy ne sont pas réguliers. « La dernière fois qu’ils sont passés ici c’était il y a une semaine », affirme Aristide Tchounda qui officie à Emombo au lieu dit deuxième carrefour.

Les taxes du malheur
Face à toutes ces menaces de la Cuy, les tenanciers de « call box » se disent prêts à payer toutes les taxes et autres impôts qu’on leur demande pour pouvoir exercer librement. « D’ailleurs, il y a un an, on payait la taxe d’occupation temporaire de la voie publique à la mairie de Kondengui à 2000 francs par mois. Cela s’est arrêté, je ne sais pourquoi », affirme Aristide. D’après le Syndicat national de la communication (Synacom) au sein duquel les « call boxeurs » se sont récemment regroupés, les malheurs des ces derniers viennent d’une brouille entre le délégué du gouvernement et certaines communes d’arrondissement de Yaoundé sur la nature des taxes à imposer à ces derniers. En 2005, explique Magloire Nlate du Synacom, Tsimi Evouna avait signé un texte autorisant la société Campub à percevoir auprès des « call boxeurs », pour le compte de la Cuy, une « redevance sur l’exploitation du domaine public viaire de la ville de Yaoundé » s’élevant à 2 000 francs  Cfa par mois. La redevance fut même collectée pendant un temps. Mais, des mairies s’étaient insurgées indiquant que ces vendeurs devaient plutôt payer l’Otvp, la taxe d’occupation temporaire de la voie publique, une taxe perçue par les communes d’arrondissements. D’où la brouille et l’annulation des deux taxes. « Le délégué du gouvernement avait dit que comme ils ne payent pas cette taxe à Campub, il n’y aura plus jamais de « call boxeurs » à Yaoundé.  C’est pour cette raison qu’il ne veut proposer aucune solution à nos doléances », soutient Magloire Nlate.

A la Cuy, le directeur des services techniques, Arnauld Philippe Ndzana, qui, d’après le Synacom est chargé du dossier, affirme qu’il ne maitrise pas les contours des problèmes des « call boxeurs ». Par contre, à la commune d’arrondissement de Yaoundé Ier, l’on pense qu’imposer deux taxes aux « call boxeurs », c’est leur exiger beaucoup d’argent et que l’Otvp, d’après les textes en vigueur, est uniquement perçue par les communes. C’est l’avis du secrétaire général de la mairie, Rodolphe Siméon Olinga. Pour faire entendre leurs voix, « les call boxeurs », avec le Synacom, ont décidé d’effectuer une marche et une manifestation ce 04 novembre 2010 à la Primature. Ils ont baptisé cette marche : « jeudi, on en a marre, trop c’est trop ».
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