Kevin Ham, roi des domaines et du web

Naviguez sur les http://fakewatch.is/ canaux pittoresques d’Amsterdam, bordés de charmants bâtiments historiques.

1 Mar 2010 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires



Selon de nombreux sites spécialisés, la fortune de ce Canadien provient également de l’exploitation du point cm.



Il est pour les noms de domaine, ce qu’est Bill Gates est pour l’ordinateur. Un magnat. Kevin Ham. Nom presque inconnu de nombreux Camerounais. Mais Internet appartient à ce canadien d’origine coréenne. Du moins, c’est ce qu’il affirme. En effet, il est de ceux qui ont vite compris que pour s’enrichir sur la grande toile, il fallait détenir les noms de domaines. Sa théorie : « If you control all the domains, then you control the Internet ». Plus simplement entendez, Internet appartient à celui qui contrôle les noms de domaines. C’est ainsi qu’il a réservé des milliers de noms de domaines. En 2008, il détenait 300 000 noms de domaines estimés à 300 millions de dollars américains. Aujourd’hui, il acquiert au minimum 30 domaines par jour.
Le principe est simple. Il réserve un nom de domaine qui n’existe pas et qu’il n’utilise d’ailleurs pas. God.com par exemple. Le jour où une église ou une communauté religieuse, pourquoi pas Rome, veut avoir un site web original avec l’adresse www.god.com, son webmaster vient acheter ce nom de domaine à Kevin Ham au prix fort. Car Kevin Ham acquiert souvent des noms de domaine aux prix élevés. Chrétien pieux, le jeune homme de 39 ans, a déboursé la somme de 31 000 dollar américain (environ 13,9 millions de francs Cfa) pour ajouter à sa collection de nom de domaine à caractère religieux Christianrock.com. Imaginez à combien, il pourrait revendre ce nom de domaine aux groupes de musique religieuse.
Plus astucieux, Kevin Ham ne s’est pas contenté de réserver les noms de domaine. Car plusieurs personnes le font. Il a constaté que de nombreux internautes faisaient des fautes de frappe lorsqu’ils tapaient l’adresse d’un site web dans un navigateur. Ils écrivaient par exemple newyorktimes.cm au lieu de newyorktimes.com ou encore google.cm au lieu de google.com. Une faute appelée typosquatting en langage technique. Le nom de domaine .cm étant la propriété du gouvernement camerounais, il a multiplié, d’après les sites spécialisés dans les domaines, des voyages au Cameroun en 2007 et a finalement réussi à obtenir l’autorisation du gouvernement camerounais à implanter une wildcard sur les serveurs de Camtel afin que tous ceux qui font des typosquatting soient renvoyés sur ses nombreux sites de publicité. C’est ce qu’il a révélé en 2007 dans le magazine spécialisé Bussinness 2.0 paru en 2007. A noter qu’il reçoit en moyenne 30 millions de visiteurs sur ses nombreux sites web. Dans Bussinness 2.0, Kevin Ham affirme avoir obtenu cet accord du Premier ministre d’alors, Ephraïm Inoni. Mais seulement, à l’Antic, on affirme que Kevin Ham n’a jamais rien signé avec qui que ce soit au Cameroun et que l’article de Business 2.0 n’est que pure invention.
Son jeu est simple. Il crée des sites parallèles. Quand un internaute fait un typosquatting, avec.cm au lieu de .com, il est redirigé vers l’un de ses sites de publicité. Sur ses pages, de nombreux liens de publicité envoyé par Yahoo ou encore d’autres annonceurs. Lorsqu’un internaute clique alors sur un lien publicitaire, Yahoo ou l’annonceur lui verse une somme et il remet un pourcentage de ce montant au Cameroun. C’est ainsi que pendant près de deux ans, les internautes qui faisaient des erreurs de ce genre étaient redirigés sur agoga.com. C’est en 2009 qu’il a renoncé au .cm via un communiqué qu’il a publié sur la toile, notamment à DomainNameNews. Aujourd’hui, agoga.com n’existe plus. Son nouveau groupe de média s’appelle Reinvent. Un groupe qui se propose de réinventer la publicité en éclairant et en connectant les gens à travers les mots et une information visuelle. Ceci en utilisant sa plateforme de domaines. Toute une vision.
Médecin de formation, Kevin Ham avait abandonné ses fonctions en 2000 quand il a constaté que la réservation et la vente des domaines pouvaient lui rapporter en un mois…son salaire annuel.

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