Pour le directeur général de 24labs, la majorité des hommes politiques camerounais présents sur les réseaux sociaux suit la mode.
Comment appréciez-vous les pages Facebook et Twitter des hommes politiques camerounais ?
Déjà, il faut noter que les hommes politiques camerounais sont plus nombreux sur Facebook. Ceci est dû à la popularité et au succès de ce réseau social, tout le monde a envie d’y être. Cependant, les pages ne sont pas à la hauteur de ce qui devrait être. Très peu sont mises à jour. A quelques exceptions près, elles sont peu attirantes, l’on sent qu’il manque des community manager derrière. Mais, avec l’approche des élections, on va assister à une explosion des pages Facebook.
En ce qui concerne Twitter, on se pose plusieurs questions. Les hommes politiques camerounais ont-ils compris que Twitter pouvait être un outil de communication à intégrer dans leur plan média ? Interagissent-ils avec les internautes qui les interpellent virtuellement ? Engagent-ils le dialogue ? Tant de questions auxquelles nous répondons par la négative, tellement les utilisations constatées sont différentes. On peut dire que les hommes politiques camerounais suivent la mode en étant présents sur les réseaux sociaux sans pour autant utiliser toute la puissance de ceux-ci, alors on est sur Twitter pour y être…
Quel peut être l’avantage des réseaux sociaux pour les hommes politiques camerounais ?
Il y a de nombreux avantages à être présents sur les réseaux sociaux. Les hommes politiques doivent être présents là où se passent actuellement la mobilisation, les débats, les idées, les propositions, la conversation, la levée de fonds et les échanges. Beaucoup de choses se passent en ligne. Il faut donc y être au risque de se couper d’une certaine force sociale majoritairement jeune. Les réseaux sociaux permettent de communiquer et d’échanger sur son action, ses idées, ses propositions. Ils permettent de se présenter sous un nouveau jour en étant proche de ses électeurs. En effet, les hommes politiques sont très loin des préoccupations des populations, les réseaux sociaux peuvent permettre de créer un lien avec ces dernières.
Un homme politique doit-il nécessairement être l’administrateur de son compte sur un réseau social?
Ce serait l’idéal, mais ce n’est pas le cas. La plupart des comptes sont administrés pas les équipes de communication ou les équipes web. Mais, il y a par exemple Esther Dang, Paul Kagamé ou Jacob Zuma qui postent eux-mêmes les messages sur leur compte Twitter.
Quels dangers encourent ceux qui ne sont pas propriétaires de leur compte et ceux qui n’administrent pas eux-mêmes leur compte ?
Il n’y a pas forcément de danger à ne pas administrer son compte dès l’instant où l’on contrôle, via son équipe, ce qui est publié. Il faut définir une ligne éditoriale pour cela. Par contre, ceux qui ne sont pas titulaires de compte font face au phénomène de « fake account » (faux compte) qui donne souvent de mauvaises informations et sont loin de la ligne éditoriale que l’on s’est fixée. Il faut tout faire pour marginaliser les faux comptes, mais ce n’est pas facile.
Que faire pour supprimer un faux compte enregistré par une personne qui se prend par exemple pour Paul Biya, alors qu’elle ne l’est pas ?
Il faut contacter les responsables du site concerné et faire une demande de suppression ou de blocage du faux compte. Mais, n’oublions pas qu’il y a des faux comptes sympathiques qui servent souvent l’image des politiques. Donc, il ne faut pas supprimer juste pour le plaisir de le faire.
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Bien tes commentaires mais as tu aussi une page face book?
Armand Bodekandji
Tapes mon nom dans Facebook !