Jean David Bilé : « Aes-Sonel ne cherche pas à avoir des avantages »

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30 Nov 2011 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Le directeur général d’Aes-Sonel présente la nature de ses rapports avec la Banque mondiale accusée de faire pression sur le gouvernement pour favoriser le groupe dont il a la charge.

Que faut-il actuellement pour mettre un terme aux coupures d’électricité au Cameroun ?
Il faut des investissements pour mettre un terme aux coupures d’électricité. Il faut pouvoir attirer les capitaux. Attirer les capitaux c’est pouvoir rassurer les investisseurs afin qu’ils s’assurent que leurs droits seront respectés, qu’ils ne seront pas floués par des comportements inacceptables des acteurs qui influent sur le secteur. Cela suppose aussi que vous avez dans le pays les politiques qu’il faut. Par exemple en ce qui concerne les tarifs, il faudrait que les entreprises fixent les tarifs qui leur permettent de tenir financièrement. En même temps, les tarifs ne doivent pas être très élevés et se traduire à la fin par des vols d’énergie et l’incapacité pour les consommateurs de payer leurs factures d’électricité.  En quelque sorte, il faut des politiques qui soient cohérentes et bien pensées.

Aes-Sonel a déjà dépensé combien pour la production, le transport et la distribution de l’énergie au Cameroun ?
Les investissements que le groupe Aes a faits au Cameroun durant ces dix dernières années s’élèvent à environ 538 milliards de francs Cfa. C’est assez remarquable, parce que dans des opérations de privatisation aucun groupe n’a fait autant en Afrique subsaharienne.

Pour le financement des activités d’Aes-Sonel, il y a  la Banque mondiale qui, à ce jour, a déjà financé vos investissements à hauteur de 86 millions de dollars (. Quels types de rapport entretenez-vous avec ce bailleur de fonds ?
La Sfi (Société financière internationale) est une filiale de la Banque mondiale qui est intervenue dans les investissements d’Aes-Sonel. Ce qu’Aes-Sonel essaye de faire, c’est de bâtir une relation de confiance avec tous ses partenaires. Et ces relations de confiance, nous ne la bâtissons pas seulement avec les bailleurs de fonds, mais aussi avec l’Etat du Cameroun. Et c’est totalement transparent ce que nous faisons. Nous parlons de manière transparente de nos problèmes et des solutions que nous envisageons. Nous essayons de discuter avec tout le monde, avec les bailleurs de fonds et avec l’Etat des solutions qui prennent en compte les soucis et les intérêts de chacun de nos partenaires.

Avec la récente loi sur l’électricité adoptée en seconde relecture par l’Assemblée nationale, l’on accuse la Banque mondiale de faire pression sur le gouvernement pour élaborer des textes qui favorisent son protégé, Aes-Sonel. Que répondez-vous à cela ?
Ce que je dirais c’est qu’Aes-Sonel ne cherche pas à avoir les avantages qui ne se justifient pas. Il ne faut pas croire que les intérêts d’Aes-Sonel sont différents des intérêts des consommateurs. Aes-Sonel n’a aucun intérêt à voir les consommateurs et clients mi-contents. Au contraire. Si nos clients ont la bonne qualité de service, s’ils ont de tarifs acceptables, nous ne pouvons que faire de bonnes affaires. Le volume d’activités va augmenter et nous allons en tirer les bénéfices. Donc, nous ne sommes pas en position de bataille avec les consommateurs. En réalité, qu’on nous dise que nous travaillons avec la Banque mondiale pour avoir des avantages injustifiés me paraît plutôt une réaction des gens qui sont mal informés.

Le groupe Aes-Sonel redoute-t-il la nouvelle société nationale de gestion du réseau de transport tel que le stipule la nouvelle loi sur l’électricité récemment adoptée par le parlement ?
Aes-Sonel ne cherche pas à avoir de monopole. Il faut que cela soit bien dit. Nous sommes partisans de la concurrence et d’une concurrence saine. Cela dit,  en tant qu’investisseur, nous tenons à ce que les droits des uns et des autres soient respectés. Si les engagements pris ne sont pas respectés, vous voyez ce que cela veut dire. Investir dans le secteur de l’électricité c’est investir dans le long terme. Si vous investissez dans la production ou dans les lignes, pour amortir une ligne, vous savez ce que c’est : il faut quelques dizaines d’année. Donc, si des engagements pris vis-à-vis de vous ne sont pas respectés, rapidement vous allez avoir des problèmes. Nous ne sommes pas des marchands qui viennent pour un jour ou deux. Nous sommes dans un business où nous venons pour une longue période. Ce qu’il faut pour qu’on reste dans une longue période, c’est avoir des relations saines. Vous ne pouvez pas chercher à tromper vos partenaires. (…) En réalité, nous ne cherchons pas à avoir des avantages non justifiés. Nous voulons exercer dans des cadres clairs ou les partenaires se respectent et respectent leurs engagements. 
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