L’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun dit pourquoi la lutte contre la corruption l’inquiète.

Commentant l’évolution la lutte contre la corruption au Cameroun, vous avez récemment déclaré à Douala que vous êtes plus inquiète que vous ne l’étiez il y a quelques années à de votre arrivée au Cameroun. Qu’est ce qui justifie votre inquiétude ?
Je m’adressais aux hommes d’affaires à Douala et la question était de savoir comment le Cameroun peut attirer les investisseurs. J’ai indiqué qu’il faut améliorer les efforts pour lever les obstacles à l’investissement. Les rapports des organisations internationales parlent d’inquiétude. C’était dans ce sens que j’ai parlé d’inquiétude.
Et pourquoi êtes-vous inquiète ?
Nous faisons beaucoup pour lutter contre la corruption au Cameroun. Actuellement par exemple, nous organisons un séminaire qui réunit le Cameroun et cinq autres pays de la sous-région à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Les participants sont composés de policiers, de magistrats, etc. Ils s’imprègnent des méthodes d’amélioration de leurs efforts dans la lutte contre la corruption au Cameroun et dans les pays de la sous-région. Le programme Choc au Cameroun est également un programme important. Mais, nous sommes encore impatients. Nous voulons que tous les efforts mènent à un succès immédiat. Avec la nouvelle campagne qui est mise sur pied (par la Conac, ndlr), je pense qu’on va aller étape par étape.
Est-il normal qu’à ce jour on soit encore en train de parler d’examen de principe méthodologique de lutte contre la corruption au Cameroun ?
Je pense qu’on doit toujours regarder la réalité en face. Il faut faire des études pour voir ce que les Camerounais pensent de la corruption. Cela n’est pas une mauvaise chose. Mais je crois que la prochaine étape devrait mettre un accent sur les lois concernant la lutte contre la corruption. On ne peut pas arrêter un travail parce qu’il est mauvais. Les structures et institutions en place doivent travailler. Enfin, dans le cadre de la lutte contre la corruption, il est important de mettre un accent particulier dans le domaine de l’éducation.