L’Onu confirme la reddition du président sortant de la Côte-d’Ivoire. Laurent Gbagbo, lui, dément cette information. Des tractations en cours.
D’après un document de l’Onu rendu public hier, 05 mars 2011, à 20h, Laurent Gbagbo s’est rendu. «Le président Gbagbo a également fait sa reddition et a demandé la protection de l’Onuci», précise un document adressé au personnel de l’Onu de la Côte d’Ivoire. Mais, interviewé sur la chaîne de télévision française Lci, dans la soirée d’hier, Laurent Gbagbo a déclaré qu’il reste le président de la Côte d’Ivoire. « J’ai gagné l’élection et je ne négocie pas mon départ », a-t-il déclaré, mettant ainsi en doute le document de l’Onu. Concernant Alassane Ouattara, il a déclaré « qu’il n’a pas gagné les élections ». Il invite à nouveau Ouattara à discuter pour sortir de la crise.
Pourtant, dans la journée d’hier, Laurent Gbagbo a engagé des discussions sur un possible départ avec le président de la Mauritanie. C’est ce qu’a annoncé le commissaire de l’Union africaine pour la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra. Prié de dire si le président sortant de la Côte d’Ivoire était prêt à se retirer, Ramtane Lamamra a répondu que c’était le président mauritanien qui était en contact personnel avec lui. «Ce que vous demandez correspond à l’état d’esprit que nous pouvons déduire à présent des discussions entre le président de Mauritanie et Laurent Gbagbo», a-t-il dit. Des propos rapportés par Reuters. Il faut noter que c’est la Mauritanie qui exerce la présidence tournante de la Commission pour la paix et la sécurité de l’Union africaine.
Toujours dans la même journée, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a affirmé que Laurent Gbagbo était en train de négocier son départ. «Nous sommes à deux doigts de convaincre Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir», a déclaré Alain Juppé.
Le Premier ministre français, François Fillon, lui, avait également affirmé que « cette journée (hier, ndlr) marque la fin de quatre mois d’efforts de la communauté internationale pour ramener la paix en Côte d’Ivoire».
Ce qui bloque les négociations, affirme certaines sources, c’est le document qu’on exige à Laurent Gbagbo de signer. En effet, la France et l’ONU exigent que le président sortant, pour sa reddition, signe un document dans lequel il renonce au pouvoir en Côte-d’Ivoire et reconnaisse Alassane Ouattara comme président du pays.
Du côté des Etats-Unis, Barack Obama a une fois de plus déclaré que : «L’ancien président Gbagbo doit se retirer immédiatement et dire à ceux qui se battent en son nom de déposer les armes ».
Malgré toutes ces déclarations, Laurent Gbagbo n’a pas encore déclaré officiellement sa reddition. Au moment où il a déjà été désarmé, il se demande probablement encore s’il faut se rendre ou pas. Si oui, comment ?
quel est votre analyse sur la desinformation qui bat son plein? Le role des journalistes dans la repetition abrutissante de la reddition de LG…
Le journaliste doit être prudent et s'efforcer d'être plus objectif dans ses articles. C'est ce que je m'efforce à faire en donnant toujours les points de vue différents. C'est aussi cela trier l'info dans la masse d'informations forcément orientées selon les politiques éditoriales de chaque média.