Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural dévoile sa stratégie pour booster l’agriculture au Cameroun.
Comment le gouvernement entend-il intéresser les populations et les jeunes notamment à l’agriculture au Cameroun ?
Nous avons la possibilité de nourrir tous les Camerounais. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est organiser les populations camerounaises pour qu’elles puissent considérer l’agriculture comme un secteur d’enrichissement. Nous voulons produire. On a dépassé le stade de la subsistance. Même les mamans produisent pour qu’on puisse manger à la maison. Toutes les crises que vous entendez dans le monde aujourd’hui sont les crises alimentaires. Comment saisir cette opportunité pour que la production agricole au Cameroun devienne une production comme on dit ailleurs « agri-business » ? Nous voulons faire de l’agriculture un grand business et nous avons les moyens de le faire. Actuellement, nous sommes en train d’organiser l’entrée du Cameroun dans le monde de l’agriculture qui fera de nous un modèle. D’ici la fin du premier semestre, le programme sera rendu public afin que tout le monde sache dans quelle filière ou dans quelle niche il peut aller trouver son bonheur.
L’accès des jeunes à la terre et à la propriété foncière est également un frein qui empêche les jeunes de se lancer dans l’agriculture. Qu’est-ce qui est fait par le gouvernement pour remédier à ce problème ?
Comme je vous l’ai dit, le gouvernement est en train de travailler pour mettre en place un nouveau programme agricole. Le programme étant encore dans les papiers, permettez que je ne vous donne pas encore les détails maintenant. Mais, je vous donne rendez-vous d’ici la fin du mois de juin pour vous donner les chiffres les plus proches de la réalité des réalisations que nous voulons mener. Mais, je peux déjà vous assurer que le gouvernement a décidé de créer des bassins de production. Ces bassins de production seront développés autour de certaines cultures. Comme nous avons déjà suffisamment travaillé dans le domaine de la recherche, nous avons des éléments qui nous permettent d’assurer que l’utilisation de cette approche sera un succès. Toutefois, nous voulons compléter ce travail par un recensement exhaustif des sols du Cameroun et de leurs aptitudes. Ce travail est en train d’être lancé. Parce qu’on ne veut pas que des personnes soient installées dans un coin pour cultiver du macabo, alors que c’est le riz qui devait réussir là-bas. Nous voulons connaître de façon plus précise les aptitudes de nos sols. Une fois que cela est fait, l’information sera mise à la disposition de tous ceux qui veulent investir dans le secteur agricole.
Où en est-on avec la mise en place de la banque agricole ?
La banque agricole est en train d’être mise en place. C’est tout ce que je peux vous dire à l’instant. Dès que tout est prêt, l’information sera rendue publique.
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