Essimi Menye « J’ai instruit mes services de préparer un plan de restructuration de la Cbc »

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25 Nov 2010 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

En marge de la cérémonie de présentation de la convention collective révisée des métiers de la banque et des établissements de micro finance au Mont Fébé de Yaoundé hier, 24 novembre 2010, le ministre des Finances s’est exprimé sur l’affaire Cbc.

(…) Il y a également le problème de la Cbc, il y a des informations contradictoires en ce qui la concerne. Qui gère la Cbc ?
Il n’y a pas des informations contradictoires, il y a tout simplement des informations non fondées. La Cbc a été mise sous administration provisoire le 02 novembre 2009 et cette structure est toujours sous administration provisoire. Le promoteur, l’actionnaire majoritaire de la Cbc, a prétendu qu’il a présenté un plan de restructuration et ce plan de restructuration n’a pas été accepté par la Cobac, parce qu’il n’était pas en forme. Donc, aujourd’hui, la banque va être restructurée et j’ai instruit mes services de préparer un plan de restructuration qui sera présenté à la Cobac dans les tous prochains jours, en tout cas avant la fin du mois pour pouvoir effectivement lancer le processus de restructuration, parce que l’argent a perdu beaucoup d’argent. Au-delà de 60 milliards de francs Cfa. Elle n’a plus assez de fonds propres. Aujourd’hui, comme par le passé, nous sommes engagés à sauver la banque, à la restructurer, afin que les épargnants de cette banque n’aient pas peur. Les dépôts qui sont à la Cbc sont protégés par l’Etat.
Ce que nous allons faire aujourd’hui, c’est la restructurer et voir ses dettes. Il faudrait que ceux qui ont pris de l’argent à la Cbc sachent qu’ils doivent rembourser.  Il y a des gens qui  ont pris des dizaines de milliards à la Cbc et qui n’ont pas aujourd’hui matérialisé leur investissement. Ils doivent rembourser cet argent. Parce qu’on ne va pas nous dire qu’ils ont fait un projet qui n’a pas marché. Nous avons beaucoup de projets qui ne sont pas identifiables sur le terrain.  Cela veut tout simplement dire que ces individus ont détourné de l’argent. Le gouvernement a pris des dispositions pour ceux-là, que j’invite encore gentiment de venir discuter avec nous, parce que s’ils ne le font pas dans les délais très courts, nous allons saisir les structures qui sont en charge des malversations pour que justice soit rendue. Je dis encore une fois qu’il y a des gens qui ont détourné l’argent du grand public. Parce que quand vous déposer de l’argent à la banque, vous le mettez en protection. Quand on les utilise sans vous montrer exactement à quoi cet argent va servir, ça devient un détournement de fonds public. Dans cette démarche là, l’Etat a le devoir de protéger le petit épargnant en exigeant que ceux qui ont pris de l’argent le ramène à la banque. On les connaît et on les demande gentiment de venir discuter avec nous afin d’asseoir le plan de restructuration que nous sommes en train de faire.
J’ai lu dans la presse le courrier d’Yves Michel Fotso.  Qu’il ramène d’abord l’argent qu’il a pris. Il a offert des garantis. Vous pouvez donner un million de francs de garanti, mais quand quelqu’un veut retirer son argent, il ne peut pas vendre l’immeuble. Donc, nous voulons bâtir un plan de restructuration réaliste et réalisable afin que les activités de la Cbc se poursuivent dans de bonnes conditions.

Y aura-t-il donc deux plans de restructuration pour la Cbc, car le Pca, Yves Michel Fotso, affirme qu’il a déjà le plan de restructuration de sa banque ?
Vous savez, nous travaillons dans un monde organisé. Il avait jusqu’au 30 septembre pour présenter son plan de restructuration. Il ne l’a pas fait. Non, il l’a fait, mais cela n’a pas été accepté. Vous, savez, c’est un secteur qui a des règles. On ne peut pas laisser un amateur dans un secteur qui est déjà régulé. Donc, vous devez respecter les règles pour que cela soit pris en compte par le système. Pour ceux qui ne le savent pas, l’argent utilisé au Cameroun est le francs Cfa, qui est adossé sur l’euro.  Celui qui contrôle l’euro c’est la Banque centrale européenne. Donc, lorsque nous travaillons chez nous, nous devons respecter un minimum de règles pour que la validité de notre économie et de notre monnaie soient reconnues à travers le monde. C’est pour cela qu’une banque comme celle-là qui risque de fermer, si l’Etat n’intervient pas, cela peut causer beaucoup de dommages. A la fois aux populations et à toute l’économie.


Propos recueillis par B-O.D.  

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