Tour d’horizon des programmes d’aide et de soutien financier aux Pme, aux Gic et associations
Au ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, il n’existe pas une politique réelle de financement des Pme. Toutefois, ici, on a mis en place les centres de gestion agrées, qui, d’après un responsable de la direction des Pme, aident les nouvelles entreprises à tenir leur comptabilité. « Vous savez, les banques commerciales refusent d’octroyer des crédits aux Pme, parce qu’elles n’ont pas une bonne comptabilité. Nous les aidons à maintenir leur comptabilité et à mieux se structurer afin qu’elles soient plus crédibles auprès des banques commerciales », affirme notre source.
On annonce également la création du centre de développement des Pme qui sera une pépinière d’entreprises où seront accompagnés et encadrés les promoteurs de Pme afin qu’ils montent des projets bancables.
A côté de cette initiative, il existe dans la majorité des départements ministériels des programmes d’aides et de financements aux Pme, aux Gic ou aux associations. Dans la ligne budgétaire du ministère de l’Agriculture et du Développement rural de 2010, par exemple, il est prévu 1,820 milliards de francs Cfa pour le soutien des divers programmes de soutien aux agriculteurs qui y existent.
Au ministère en charge de l’industrie, il existe des dispositions pour soutenir les petites et moyennes industries (Pmi). Ceci après une étude de faisabilité des projets soumis. C’est ce qu’explique le chef de la cellule des études et de la stratégie au ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique (Minimidt), Barthélémy Bat : « Ces soutiens peuvent se matérialiser par l’accès aux régimes particuliers (régime des zones franches industrielles, des projets structurants et régime de réinvestissement) qui permettent aux investisseurs de bénéficier des exonérations fiscalo-douanières. La Sni peut également prendre des parts dans le capital de la Pmi si le projet est bien monté et s’il apporte une plus-value à l‘économie camerounaise à travers l’amélioration des conditions de vie des populations. Enfin, l’Etat peut se porter caution morale auprès des institutions bancaires commerciales ou de développement comme la Bad, afin que l’entreprise obtienne des crédits», explique-t-il.
Seulement, affirme un autre cadre du même ministère, il ne faut pas écarter le fait que parfois, pour bénéficier de ces différentes mesures financières, « il faut passer par la corruption et le clientélisme. Le tribalisme s’y invite même parfois. Ils sont nombreux les cadres qui déclarent votre projet éligible à un financement ou à un programme si et seulement si vous lui promettez un pourcentage précis ».
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