Dans une correspondance parvenue à notre rédaction cette semaine, les pêcheurs camerounais exerçant sur les côtes camerounaises lancent un appel au gouvernement.
« Dans ce secteur de la pêche industrielle, la pêche du poisson frais dans les eaux territoriales est l’activité qui a le plus besoin d’attention du gouvernement », écrivent-ils. Dans cette note, les pêcheurs posent les problèmes de la pêche industrielle au Cameroun. Parmi ceux-ci, l’absence des subventions de l’Etat et l’absence d’investissement de l’Etat dans ce secteur, les taxes et impôts portuaires élevés, le prix élevé du gasoil et des frais de douane sur le matériel de pêche ou encore l’abus de certains fonctionnaires lors des contrôles en mer. En ce qui concerne par exemple les taxes portuaires, les pêcheurs relèvent que la taxe sur le quai du port est de 75 000F les cinq premiers jours, puis de 100 000F par jour, même quand le bateau est en panne. Ce qu’ils estiment énorme.
Au ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, on est au courant de ces problèmes de manière informelle. C’est du moins ce qu’affirme un cadre rencontré le 10 mars 2010. Toutefois, notre source relativise le problème. « Ils disent que l’Etat n’investit pas dans le secteur ? En 1998, l’Etat a acquis une vingtaine de navires de pêche. Où sont ces navires ? L’Etat a subventionné le gasoil vendu aux pêcheurs jusqu’en 2004. La subvention a été supprimée parce qu’il y avait des abus qui ont d’ailleurs été constatés par les bailleurs de fonds. Ils affirment que la taxe à la production est de 12 francs Cfa par kg. Ce qui est faux, car cette taxe est de deux francs par kg », explique notre source. Cependant, il reconnaît que des problèmes existent et que le Minepia est prêt à résoudre tous les problèmes qui relèvent de sa compétence. Car, rappelle-t-il, les taxes et impôts relèvent du ministère des Finances et la gestion du port incombe aux autorités du Port autonome de Douala.
Mercredi dernier déjà, le quotidien Mutations a ouvert ses colonnes à l’un de ses lecteurs, Athanase Bibanga, qui lançait également un appel aux pouvoirs publics dans un texte intitulé « Où va le secteur de la pêche industrielle au Cameroun ? »
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