Ebolowa : les ressortissants du Noun interdits de quitter la ville

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29 Juin 2010 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires


Près de 200 personnes ont assiégé les services du gouverneur hier après que celui-ci ait refusé qu’ils rentrent à Foumban.

Après avoir résisté pendant plusieurs heures, ils ont fini par accepter les morceaux de pain et les boites de sardine que le gouverneur de la région du Sud leur a gratuitement offert. Depuis près de neuf heures, près de 150 ressortissants Bamoun, entourés par une quarantaine de gendarmes et policiers du Gmi, étaient assis à même le sol à l’entrée des services du gouverneur. Ils ont été interpellés à sept km d’Ebolowa à la sortie de la ville. Transportés par deux cars de 30 places, deux autres de 19 places et un bus de 45 places, ils rentraient dans leur village natal à Foumban. Ceci par crainte de représailles orchestrés par les autochtones Bulu qui accusaient l’un de leur frère Bamoun d’être à l’origine du décès de Steve Bite’e, originaire du village Nkote, près d’Ebolowa. Une tentative de départ surtout motivée par les affrontements sanglants de vendredi dernier. Le gouverneur a ordonné qu’ils soient interdits de voyager et certains ressortissants Bamoun affirment que les agences de voyages ont également refusé de leur vendre des tickets de voyages sur ordre des autorités de la place.
Après avoir attendu plus de neuf heures aux services du gouverneur, c’est à 18h qu’ils ont accepté de manger et de rentrer dans leur domicile. « On ne pouvait pas résister longtemps, car plusieurs personnes n’avaient pas mangé depuis des jours. Les enfants étaient affamés. Personne n’avait plus préparé à manger depuis vendredi. Car les émeutiers n’ont pas seulement cassé les boutiques, ils se sont aussi attaqués aux maisons et à nos marmites. Ils ont emporté les bouteilles et plaques à gaz », affirme le chef de la communauté Bamoun à Ebolowa, Ngnang Salifou. « Le gouverneur nous a dit que nous sommes tous des Camerounais et qu’il n’y a aucune raison que nous quittions Ebolowa. Ils nous a assuré que tout allait être fait pour que la situation revienne à la normale », indique Ngnang Salifou. Ce dernier s’est évertué tout au long de la journée à calmer ses frères qui n’étaient pas toujours d’accord avec lui.

« Que nous veut-il, le gouverneur ? Les jeunes Bulu qui cassaient nous ont tout pris. Il fallait vivre çà. C’est à 15h qu’ils sont arrivés chez moi. Ils m’ont tout pris en grondant. Ils ont tapé mon mari et l’ont déshabillé (…) C’est le sultan qui a envoyé les cars pour qu’on rentre à Foumban. J’ai peur et je ne veux plus jamais vivre cela », affirme Mefire Mariama. Hier, le gouverneur était à Ambam pour l’installation du nouveau préfet. Mais ses collaborateurs, soutiennent qu’il prône l’apaisement. Dans un communiqué de presse publié le 25 juin 2010, Jules Marcelin Ndjaga condamne « avec la dernière énergie ce comportement répréhensible, tribal et antinational » et invite les populations à vaquer normalement à leurs occupations dans le calme et la sérénité.

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