Beaucoup de faux diplômes sont sensés venir d’institutions universitaires basées hors du Cameroun.

Bon nombre de Camerounais, de retour au pays après leurs études, postulent aux concours et examens avec les diplômes qu’ils ont obtenus à l’étranger. Pour cela, un cadre du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative conseille à ces derniers de se rendre au ministère de l’Enseignement supérieur afin d’obtenir une attestation d’équivalence. «Les systèmes d’études sont différents d’un pays à l’autre.
Dans certains pays par exemple, la licence s’obtient après quatre années d’études. Au Cameroun, elle s’obtient en trois ans. Celui qui obtient sa licence dans pays pareil, doit, en principe, avoir l’équivalent de la maîtrise ou du Master I au Cameroun. Pour cela, il doit se rendre au ministère de l’Enseignement supérieur afin d’avoir cette attestation d’équivalence», explique notre source.
L’attestation d’équivalence constitue la première étape dans le processus de vérification d’un diplôme obtenu à l’étranger, l’authentification étant la seconde. Si un candidat postule à un concours (ou à une fonction) administratif, l’administration concernée transmet le diplôme en question à de l’ambassade ou au consulat du pays où le diplôme a été obtenu. «C’est la représentation diplomatique qui transmet ce diplôme dans l’établissement concerné de son pays pour authentification», indique un cadre du Minfopra. Il indique d’ailleurs que c’est ce que fait actuellement le comité ad hoc chargé de l’authentification des diplômes soumis au Minfopra par les temporaires en vue de leur contractualisation.
Ce travail se justifie par le fait que plusieurs diplômes, présentés comme des parchemins obtenus à l’étranger, sont des faux diplômes. C’est le cas de certains baccalauréats présentés comme obtenus au Tchad. Des faux diplômes d’universités nigérianes sont également très présents. Il y a un an, un faux avocat a été démasqué à Bafoussam. Il avait présenté un faux diplôme de la faculté de droit de l’université d’Ibadan.