Il  y’a beaucoup de solidarité. La ville est touchée  au plus profond d’elle-même. Notamment, avec la destruction presque totale de notre hôpital de district, les écoles et certains domiciles privés. Je crois qu’il y a bon espoir, parce qu’il y a toute une chaine de solidarité. D’abord, les élites du département. Particulièrement, le  délégué général à la sureté nationale et le ministre Grégoire Owona qui étaient là hier, dimanche. Ils ont laissé les premières instructions et les premiers moyens pour qu’on puisse faire face à cela. Je crois que les autres élites vont suivre.

Le bilan actuel fait état d’un mort et il s’agit d’un élève. C’est cela qui est le plus douloureux. Il a succombé sous les décombres d’un mur tombé sur lui. Mais, le bilan négatif s’observe beaucoup plus au niveau matériel puisque nous avons neuf salles de l’hôpital détruites. Le laboratoire qui contenait  les équipements est détruit. Il y a une dizaine de salle de classe détruites à l’école publique de New Town, huit salles de classe au Cetic, trois salles au Lycée bilingue et une quarantaine de maisons privées détruites. Voilà à peu prêt le bilan qu’on avait hier (dimanche, ndlr).  Avec les commissions qui ont été mises sur pied, nous allons continuer à mener les enquêtes et approfondir ce bilan.

Une cellule de crise a été mise en place. Elle est présidée par le préfet du département du Nyong et So’o. Il y a des sous-commissions. Il y a par exemple une sous-commission des dons pour ceux qui veulent apporter de l’aide. Il y a un besoin de nourriture et des tôles, car il y a des familles qui sont dans la rue. Cette opération sera coordonnée par le président de cette sous-commission qui est le maire et ces dons seront reçus uniquement à la mairie de Mbalmayo, afin qu’il y ait une transparence.

Nous attendons encore. Je disais que le ministre Grégoire Owona et le Dgsn ont donné les premiers dons. Certains donateurs ne souhaitent pas qu’on révèle la nature de leur don.